La politique de la France au Sahel : une vision militaire

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La politique sahélienne de la France puise en grande partie ses racines dans l’histoire coloniale. Dans une région qui a été conquise et longtemps gouvernée par des militaires, elle a toujours été guidée par des impératifs sécuritaires [Bisson, 2003]. La grosse différence est que le colonisateur avait le temps pour lui. Occupé à gérer des territoires dans la durée, il jouait de la carotte et du bâton pour coopter ses opposants… ou les écraser. Les officiers en poste savaient évaluer les rapports de force et ne tenaient pas seulement leurs informations du renseignement militaire. Certains se piquaient même de recherche. Au début du xxe siècle, tant le gouverneur du Niger français, François Clozel, que son homologue britannique dans le Borno nigérian, Herbert Palmer, collectionnaient ainsi les manuscrits anciens, étudiaient l’islam et avaient entrepris d’écrire l’histoire des contrées qu’ils administraient. En comparaison, les ambassadeurs d’aujourd’hui présentent un profil personnel et un parcours professionnel très différents car ils sont désormais en poste pour des périodes relativement courtes. Chargés de dossiers prioritairement économiques et sécuritaires, ils doivent en outre obéir à des injonctions gouvernementales qui les enferment dans des bunkers et réduisent considérablement leur capacité à sortir de leurs bureaux et à s’affranchir des récits officiels des pouvoirs en place.

Quand la puissance se disperse : les relations entre le Sahara-Sahel et le Maghreb depuis la chute du colonel Kadhafi (2011-2018)

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« Nous entretenons des liens aussi poussés avec l’Algérie, car nous sommes réalistes. Vous pouvez choisir vos amis, mais pas vos voisins. Soit vous cassez l’immeuble, soit vous déménagez. » Cette image employée par un ancien dirigeant touareg de la rébellion malienne des années 1990, qui concerne l’influence de l’Algérie au Sahara-Sahel, illustre la reconnaissance de sa place centrale dans la région, mais également les sentiments mêlés qu’elle peut créer chez les acteurs, entre contestation, détournement et résignation.

Insurrections djihadistes en Afrique de l’Ouest : idéologie mondiale, contexte local, motivations individuelles

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Depuis une quinzaine d’années, de nombreuses régions d’Afrique subsaharienne connaissent un développement des mouvements djihadistes, notamment al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans la région sahélo-saharienne, Boko Haram dans la région du lac Tchad, Al-Shabaab dans la Corne de l’Afrique, Ansar al-Sharia et l’organisation État islamique (EI) dans la région du Maghreb. Ces groupes ont mené de nombreuses attaques à l’origine de dizaines de milliers de victimes et du déplacement de millions de personnes. Entre 2002 et 2017, seize pays africains sont frappés par des attaques djihadistes : prises d’otages, enlèvements de civils, attaques sporadiques de casernements militaires, attentats-suicides dans des églises, des mosquées, des écoles ou des marchés, occupation de territoires, allant parfois jusqu’à vouloir imposer à ces territoires une administration djihadiste. Des milliers de jeunes Africains issus de milieux sociaux et économiques divers sont piégés par les discours djihadistes. Nombre d’entre eux ont rallié les rangs de groupes qui opèrent sur le continent africain, ou l’EI en Syrie et en Irak [Benmelech et Klor, 2016, p. 16]. À l’heure où l’EI perd le contrôle de plusieurs de ses bastions au Moyen-Orient, il ne fait guère de doute que certains djihadistes chercheront refuge en Afrique. Autant d’évolutions qui témoignent que le continent africain est devenu l’un des foyers du djihadisme dans le monde.

Le Forum économique mondial nous promet l’esclavage par l’intelligence artificielle

La mission du Forum économique mondial (World Economic Forum, WEF) est remarquablement simple : le gouvernement mondial doit être confié aux meilleurs et aux plus intelligents. En langage WEF, un schéma de supervision totale et de modification du comportement créera un avenir «durable» pour l’humanité. Les humains sont perçus comme des «choses» à compter, mélanger, catégoriser, étiqueter, surveiller, manipuler et contrôler. Ils deviennent de simples rouages ​​de la grande machine technocratique transhumaniste du WEF.

Henry Kissinger, un criminel de guerre, est toujours en liberté à 100 ans

Nous savons aujourd’hui beaucoup de choses sur les crimes qu’il a commis quand il était en fonction, qu’il s’agisse d’aider Nixon à faire échouer les négociations de paix de Paris et à prolonger la guerre du Viêt Nam, ou de donner son feu vert à l’invasion du Cambodge et au coup d’État de Pinochet au Chili. Mais nous savons peu de choses sur les quatre décennies qu’il a passées au sein de Kissinger Associates.

A Looming Disaster: Sudan’s Refugees Face Dire Humanitarian Conditions in Chad

Nearly 100 thousand people have recently fled Sudan for neighboring Chad, according to the UN, adding to the 400 thousand Sudanese refugees already in the country after fleeing previous conflicts.

This latest wave of refugees, 90 percent of whom are women and children, face dire conditions, as many shelter in open, makeshift encampments and experience severe food insecurity.

Libyan Warlord Exploits Sudan Crisis

The eastern Libya strongman, Libyan National Army (LNA) commander Khalifah Haftar, has actively backed the paramilitary Rapid Support Forces (RSF) against the Sudanese military and armed forces in the ongoing fighting in Khartoum and its surrounding environs.

As in Sudan, contending leaders in Libya, including Haftar, have refused to implement internationally-backed political transition agreements that would require them to cede power.