Sudan’s Burhan suspends his foreign minister

The Head of the Sovereign Council Sudanese Army Commander General Abdel Fattah al-Burhan has suspended Foreign Minister Ali al-Sadiq over criticism of his failure to fulfil his duties following the armed conflict with the Rapid Support Forces (RSF).

Warring Sudanese sides violated short-term ceasefire: Saudi, US statement

Saudi Arabia and the US said both warring Sudanese sides violated the short-term ceasefire, according to a joint statement Sunday released evening.

The Sudanese army and the paramilitary Rapid Support Forces (RSF) agreed to and signed a seven-day agreement on a short-term ceasefire and humanitarian arrangements on May 20 in Jeddah.

Algeria’s growing concerns over instability in Mali

In an interview with Le Figaro on 29 December 2022, Algerian President Abdelmadjid Tebboune deplored the deployment of Russian Wagner Group mercenaries to his country’s neighbour, Mali.

Tebboune was quoted as saying that the money that the Malian government spent on contracting Russian mercenaries should have been placed into the development of the country and the Sahel region.

Haftar and Hemedti: Two sides of the same coin

Since 15 April, hundreds of people in Sudan have been killed while more than 4,000 have been injured due to fighting between the Sudanese army and the paramilitary Rapid Support Forces (RSF).

After being ruled for decades by Omar al Bashir, pro-democracy protests in 2019 created a democratic opening that was eventually filled by military strongmen.

Haftar’s power gambit: A return to war in Libya?

Libya’s political uncertainty has become a knot that can’t be untied, particularly after the long-awaited 24 December 2021 elections failed.

Since then, the North African country has witnessed the formation of a parallel government, several bloody clashes that claimed dozens of lives, a legitimacy race between political rivals, and is now on the brink of having a third government.

Les ruées vers l’or au Sahara et au nord du Sahel. Ferment de crise ou stabilisateur ?

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Les ruées vers l’or saharo-sahéliennes contemporaines sont absentes des radars des études sur les relations entre ressources naturelles extractives et conflits en Afrique, dominées notamment par les travaux sur les rentes pétrolières et sur le pillage des minerais des Grands Lacs. Dans les années 2000, la hausse des prix des matières premières associée aux réformes néolibérales promues par la Banque mondiale a conduit à un regain des activités extractives en Afrique. Une abondante littérature a accompagné ces développements, soulignant les dangers potentiels d’économies fondées exclusivement sur l’extractivisme (pétrolier essentiellement) ou cherchant des alternatives juridiques pour en juguler les défauts. L’accent a été mis sur l’aspect macroéconomique de cette exploitation ou, au niveau local, sur les aspects négatifs de pratiques peu soucieuses des travailleurs et de l’environnement (sur les nouveaux codes miniers et la « malédiction des ressources », voir par exemple Campbell [2009] et Magrin [2013]). Moins nombreux ont été les travaux empiriques menés pour tenter de saisir au plus près du terrain la réalité des transformations engagées dans les territoires locaux par ces développements, et notamment les multiples mobilisations et conflits suscités [Engels et Dietz, 2017].

La politique de la France au Sahel : une vision militaire

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La politique sahélienne de la France puise en grande partie ses racines dans l’histoire coloniale. Dans une région qui a été conquise et longtemps gouvernée par des militaires, elle a toujours été guidée par des impératifs sécuritaires [Bisson, 2003]. La grosse différence est que le colonisateur avait le temps pour lui. Occupé à gérer des territoires dans la durée, il jouait de la carotte et du bâton pour coopter ses opposants… ou les écraser. Les officiers en poste savaient évaluer les rapports de force et ne tenaient pas seulement leurs informations du renseignement militaire. Certains se piquaient même de recherche. Au début du xxe siècle, tant le gouverneur du Niger français, François Clozel, que son homologue britannique dans le Borno nigérian, Herbert Palmer, collectionnaient ainsi les manuscrits anciens, étudiaient l’islam et avaient entrepris d’écrire l’histoire des contrées qu’ils administraient. En comparaison, les ambassadeurs d’aujourd’hui présentent un profil personnel et un parcours professionnel très différents car ils sont désormais en poste pour des périodes relativement courtes. Chargés de dossiers prioritairement économiques et sécuritaires, ils doivent en outre obéir à des injonctions gouvernementales qui les enferment dans des bunkers et réduisent considérablement leur capacité à sortir de leurs bureaux et à s’affranchir des récits officiels des pouvoirs en place.