Deux travailleurs humanitaires de la Croix-Rouge enlevés au Mali

Deux travailleurs humanitaires employés par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont été enlevés samedi dans le nord du Mali, a annoncé la branche malienne du CICR sur Twitter.

Deux employés du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont été kidnappés, samedi 4 mars, au Mali, a indiqué la branche malienne de l’ONG sur Twitter.

“Nous confirmons l’enlèvement de deux de nos collègues ce matin entre Gao et Kidal”, précise le CICR. “Présent au Mali depuis 32 ans, le CICR est une organisation neutre, indépendante et impartiale”. “Nous demandons de ne pas spéculer sur cet incident afin de ne pas rendre plus difficile sa résolution”, a-t-il ajouté.

Nous confirmons l’enlèvement de 02 de nos collègues ce matin entre Gao et Kidal. Nous demandons de ne pas spéculer sur cet incident afin de ne pas entraver sa résolution. Présent au Mali depuis 32 ans, le CICR est une organisation neutre, indépendante et impartiale #pasunecible pic.twitter.com/fXBT5stPgH
— CICR au Mali (@CICR_Mali) March 4, 2023

Aminata Alassane, porte-parole du CICR au Mali, a confirmé l’enlèvement à l’AFP. “Le CICR déplore (l’incident) et exige la libération de ses collaborateurs”, a-t-elle déclaré.

En mai, des hommes armés ont enlevé trois Italiens et un ressortissant togolais dans le sud-est du Mali, un pays en proie à une crise sécuritaire, déclenchée par une révolte régionale dans le nord qui s’est transformée en insurrection jihadiste.
Des milliers de civils, policiers et militaires tués dans la région

Les violences qui secouent ce pays sahélien depuis 2012 sont le fait de jihadistes liés à Al-Qaida et au groupe État islamique, mais aussi de milices autoproclamées et de bandits.

Les troubles se sont étendus au Burkina Faso et au Niger voisins. Des milliers de civils, de policiers et de militaires ont été tués dans la région, et plus de deux millions de personnes ont fui leurs foyers.

Au Burkina Faso, une religieuse américaine qui avait été enlevée par des djihadistes en avril dernier a été libérée en août.

En février, un médecin de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui avait été enlevé fin janvier au Mali a été libéré.