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La triste fin de l’humanitaire français Michel Germaneau, assassiné par des terroristes d’al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), et le raid franco-mauritanien contre un camp de ce réseau dans une vaine tentative pour le libérer, ont confirmé la gravité des menaces qui pèsent sur la sécurité dans la région. Outre le fait que la zone sahélo-saharienne soit devenue un véritable sanctuaire pour les groupes terroristes, cet épisode a aussi révélé que la coopération régionale dans la lutte antiterroriste, instituée par les accords de sécurité parrainés par Alger en avril dernier, n’était qu’une coquille vide. Le repli de l’AQMI dans les zones désertiques du Sahara et du Sahel après avoir sévi pendant plusieurs années en Algérie, n’a fait que donner un nouveau souffle au groupe salafiste.

Depuis le versement de la rançon de près de 10 millions d’Euros versée par les espagnols en échange de leurs deux humanitaires kidnappés par la frange d’AQMI dirigée par Mokhtar Belmokhtar, plusieurs informations crédibles font part d’une lutte d’influence pour que l’émir « saharien » prenne la tête de la franchise d’Al Quaida opérant au Sahel. Il ya d’abord une raison purement opportuniste à cela, Belmokhtar est un chef de groupe riche, qui a su faire fructifier ses revenus issus du kidnapping et du trafic, et les mettre au service de la professionnalisation de son organisation. Ainsi, dès 2003, l’ancien « émir de la zone 9 » s’était particulièrement illustré en tenant à l’écart son émir Hassan Hattab lors de l’enlèvement de près de 32 touristes (majoritairement autrichiens et suisses).

Selon des sources fiables proches des services de sécurité opérant dans la région , l’arrestation ce jour du responsable présumé des enlèvements des trois humanitaires espagnols- dont Sahel Intelligence est en mesure de dévoiler le nom: Omar Ould Sid Ahmed Hamma, alias « Omar le Sahraoui »- aurait pris de court les limiers en charge de l’enquête, ce qui aurait eu pour effet de retarder les investigations.

En effet, le ravisseur présumé des trois humanitaires espagnols enlevés le 29 Novembre dernier, serait un cadre du Front Polisario, le mouvement armé indépendantiste qui s’oppose au Maroc sur le dossier du Sahara Occidental.

Depuis quelques mois, il semblerait que l’on assiste à une intensification de la coopération entre les pays riverains du Sahel, alors que « Al Qaida au Maghreb Islamique » (AQMI) prendrait de l’avis de plusieurs spécialistes,une orientation de plus en plus mafieuse.

L’union fait la force. Cette lapalissade est plus que jamais d’actualité et interpelle de façon urgente les pays du Maghreb. En effet, jamais les pays du Maghreb n’ont été si vulnérables et si malmenés par les attentats et les infiltrations terroristes que ces derniers temps . Le terrorisme se mondialise, se filialise et prend de plus en plus une coloration régionale avec la création d’Al-Qaïda au Maghreb.

Les attaques terroristes ayant frappé la Mauritanie et celles évitées de justesse grâce aux efforts déployés par les services de l’ordre mauritaniens montrent que le spectre du terrorisme plane toujours sur ce pays. Il faut dire que les infiltrations de terroristes en Mauritanie sont très inquiétantes et risquent de porter atteinte à la paix et à la sécurité dans cet Etat qui est de plus en plus sous les feux de la rampe.

Le long feuilleton de la crise tchadienne promet encore de nouveaux rebondissements. Après leur défaite en 2008, Il semble que les factions rebelles tchadiennes sont décidées à repartir en guerre contre N’Djamena en scellant leur union pour renverser le régime de leur ennemi juré le président Idriss Déby Itno qualifié de « dictateur ».

On ne saurait considérer que les territoires du peuple touareg se limitent aux seuls Etats du Mali et du Niger. Pourtant, force est de constater que les mouvements de rébellion touaregs se sont multipliés dans ces deux pays depuis la décolonisation.

Abstract: On January 18, 2023, the military regime in Burkina Faso demanded that France withdraw its troops from the country within a month, stoking fears that another African country is set to hire the Kremlin’s favorite mercenaries, the Wagner Group, to help contain Burkina Faso’s worsening jihadi insurgency. There seems to be a very significant probability that the military government in Burkina Faso will indeed hire Wagner in the near future. The leader of Burkina’s junta, Captain Ibrahim Traore, currently faces intense pressure from both within his country and neighboring Mali to bring in Wagner mercenaries to stabilize the security situation. Though it is important to stress that Burkina Faso has already turned to private military companies, any move to hire Wagner Group would be a symptom of the malaise caused by weak and hollowed-out state institutions, corruption, and the increased militarization of Burkinabe society. Nevertheless, a future potential Wagner deployment to Burkina Faso would likely result in a further upsurge in jihadi violence in Burkina Faso given the fact that jihadi attacks, perpetrated by both JNIM and the Islamic State, have increased dramatically across Mali since Wagner’s deployment there just over a year ago. And a Wagner deployment to Burkina Faso would further entrench Russian influence in Africa, complicate Western policy in West Africa, and create humanitarian concerns given Wagner’s reprehensible human rights record.