Une “dizaine de militaires” ont été tués mardi par des jihadistes qui ont attaqué un poste de l’armée dans l’ouest du Tchad, a annoncé à l’AFP le porte-parole de la présidence.
L’attaque a également fait “des blessés”, a précisé dans un communiqué Brah Mahamat. Elle a été perpétrée “au petit matin” près de Ngouboua, dans la région du lac Tchad, aux confins du Tchad, du Niger, du Cameroun et du Nigeria, où les groupes jihadistes Boko Haram et sa branche dissidente Etat Islamique en Afrique l’Ouest (Iswap) s’en prennent régulièrement aux armées et aux civils dans les quatre pays.
Une unité de l’armée, “dépêchée en précurseur pour installer un poste avancé dans l’île de Bouka-Toullorom”, a été “prise à partie par des éléments de la secte Boko Haram”, précise M. Mahamat. Les autorités tchadiennes appellent indistinctement “Boko Haram” le groupe du même nom ou l’Iswap.
“La dizaine de morts et les blessés sont tous des éléments des forces de défense”, a annoncé le porte-parole à l’AFP.
Le lac Tchad est une vaste étendue d’eau et de marécages parsemée de centaines d’îlots dont certains servent de repaires aux jihadistes de Boko Haram et de l’Iswap. “Aujourd’hui, Boko Haram n’a plus la force de s’attaquer aux casernes” dans la zone du lac et cible désormais “la population et leurs biens”, avait pourtant affirmé il y 10 jours le président tchadien, le général Mahamat Idriss Déby Itno, en déplacement dans la zone.