Panique générale au sein du haut commandement de l’armée algérienne, où le chef d’état-major, le général Saïd Chengriha, est affolé par l’initiative du Parlement de l’Union Européenne (UE) demandant de classer le corps des gardiens de la révolution iraniens sur la liste des organisations terroristes, une action qui s’étend de facto au polisario, mouvement terroriste, soutenu par le pouvoir algérien et les milices iraniennes.
Plusieurs experts et analystes ne cessent de dénoncer le front polisario ainsi que ses connexions avec le Hezbollah libanais et les gardiens de la révolution iraniens ainsi que la collusion avérée avec les trafiquants de drogues en Amérique Latine dont l’ex-chef du principal groupe paramilitaire colombien dissous « Autodéfenses unies de Colombie (AUC) », le colombien Iván Roberto Duque Gaviria alias Ernesto Báez, décédé à l’âge de 64 ans.
En raison de la violation des droits de l’Homme et des droits civiques en Iran, la demande de mettre les gardiens de la révolution sur la liste des organisations terroristes, a été introduite lundi 16 janvier, par des eurodéputés contre la branche armée milicienne du régime iranien, sur fond de soulèvement populaire et de multiplication des exécutions des opposants par le régime iranien des mollahs.
Al-Qaïda, le groupe État islamique et le Hezbollah libanais, soutenu par l’Iran, figurent également sur la liste européenne des entités terroristes.
Pour soutenir cette initiative, des manifestants de plusieurs pays d’Europe se sont rassemblés à Strasbourg, au siège du parlement européen, pour demander la reconnaissance comme « organisation terroriste » des gardiens de la révolution iraniens.
Ces développements interviennent aussi après l’exécution sommaire dont a été victime un irano-britannique, poussant le Royaume-Uni à examiner la désignation des gardiens de la révolution iraniens comme un groupe terroriste.
Les pays occidentaux sont de plus en plus conscients des enjeux géopolitiques de l’Iran et de l’Algérie en Afrique et au Moyen Orient ainsi que de la sécurité de l’Europe après la multiplication des actes hostiles du régime iranien.
Ainsi, à la mi-novembre dernier, les forces de sécurité géorgiennes ont découvert une tentative d’assassinat, organisé par des membres d’un groupe d’intervention de l’unité 400 de la force Quds du Corps des Gardiens de la révolution islamique qui visaient Itzik Moshe, un homme d’affaires israélien et président de la Chambre d’affaires Israël-Géorgie.
D’autre part, après la publication de nouvelles caricatures par le magazine satirique Charlie Hebdo, le chef des Gardiens de la révolution islamique a menacé mardi (10 janvier) ses auteurs en leur conseillant « de se pencher sur le sort de Salman Rushdie », victime d’une attaque terroriste l’été dernier.
Le Quai d’Orsay dénonce une menace « inacceptable », mais reste figé du fait de la présence d’otages français dans les prisons iraniennes.