L’attaque sanglante du week-end dernier d’un hôtel à Mogadiscio est la plus meurtrière dans la capitale depuis l’élection mi-mai de Hassan Cheikh Mohamoud.
Le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud a promis mardi 23 août « une guerre totale » pour éliminer les islamistes radicaux chabab, dans sa première déclaration à la nation depuis la sanglante attaque d’un hôtel à Mogadiscio ayant fait au moins 21 morts et 117 blessés.
« Je sais que le peuple somalien est fatigué des condoléances et du deuil sans fin, je sais que vous perdez des gens respectables dans chaque attaque menée par les terroristes », a déclaré le président Mohamoud. « Je vous invite donc à vous préparer à une guerre totale contre ces gens sans pitié qui sont hostiles à notre paix », a-t-il ajouté dans un communiqué publié par la présidence.
L’attaque du week-end dernier est la plus meurtrière dans la capitale depuis l’élection mi-mai du président Hassan Cheikh Mohamoud et la prise de fonction du gouvernement début août.
Le chef de l’Etat a convoqué mardi une réunion du comité de la sécurité nationale, en présence du premier ministre, du ministre de l’intérieur et du ministre des affaires étrangères, ainsi que des chefs des services de sécurité du pays.
Une menace de premier ordre
« Nous sommes déterminés à affaiblir les terroristes qui détruisent notre peuple jusqu’à ce que toutes les zones qu’ils contrôlent soient libérées, c’est une priorité pour notre gouvernement. La préparation et la mise en œuvre de ce plan sont en cours », a-t-il souligné, sans donner plus de détails.
Les islamistes radicaux chabab, groupe lié à Al-Qaida qui combat le gouvernement somalien depuis quinze ans, avaient lancé vendredi soir 19 août une attaque d’envergure sur l’hôtel Hayat, à Mogadiscio. Ils avaient investi l’hôtel, lieu de rencontre prisé des responsables gouvernementaux bondé en ce jour de repos musulman, faisant exploser des bombes et tirant à l’arme à feu. L’attaque s’était achevée dans la nuit de samedi à dimanche après une intervention des forces de sécurité.
Les Chabab ont été chassés des principales villes de ce pays de la corne de l’Afrique, dont Mogadiscio en 2011, mais restent implantés dans de vastes zones rurales et demeurent une menace de premier ordre pour les autorités.