Quinze mois de captivité au Mali pour le journaliste français Olivier Dubois

Cela fait 15 mois qu’Olivier Dubois est en détention. Le journaliste français a été enlevé le 8 avril 2021 à Gao, dans le nord du Mali, alors qu’il était en reportage. Depuis, notre confrère, qui travaille notamment pour Libération, Jeune Afrique ou encore Le Point, est apparu dans deux vidéos, dans lesquelles il confirme être l’otage du Jnim, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda au Maghreb islamique.

Les autorités maliennes et françaises assurent tout mettre en œuvre pour sa libération. En attendant, comme chaque 8 du mois, RFI donne la parole à ses proches. En dépit de la suspension de RFI au Mali, nos journaux et nos programmes restent captables, en ondes courtes notamment. Là où il se trouve, vraisemblablement dans un recoin du désert du nord du Mali, tout porte à croire qu’il pourra donc continuer d’entendre les paroles adressées par sa famille.

Ce message pour t’apporter mon soutien, toute mon affection et te dire que je pense à toi sans relâche. L’espérance est le seul bien de tous et la vie nous donne toujours une seconde chance, qui s’appelle demain. Le temps joue en ta faveur. Je t’embrasse fort mon fils. Je t’aime.

La mère d’Olivier Dubois

David Baché

Mon amour, j’espère que là où tu es, tu vas bien. Moi, je ne te quitte jamais. Tu es mon souffle, ma raison de devenir chaque jour une meilleure personne. Je t’aime du plus profond de mon cœur et de mon âme. Je suis toujours là à 17h30 mais, en vérité, à chaque fois que je regarde le ciel, tu es avec moi. Je ne respire que pour ce moment où notre famille sera réunie pour toujours. J’ai la patience et la foi, parce que je vois dans mon esprit se dessiner cette vie que nous méritons. Tu es le meilleur homme que je connaisse et je suis fier de toi. Les enfants vont bien, ce sont des guerriers.

Déborah Al Hawi Al Masri, compagne d’Olivier Dubois et mère de ses enfants

David Baché

Une fois de plus, une fois encore, malgré la situation c’est avec plaisir que je t’envoie ce nouveau message qui, je pense, te trouvera en bonne disposition pour faire face à la situation. De notre côté, cela va. Nous pensons beaucoup à toi et espérons te revoir vitesse unique. J’ai vu une photo des enfants, ils se portent très bien et pensent beaucoup à toi. Bisous, tiens bon, ton père qui t’aime. (…) Ce message d’encouragement et de soutien pour toi. Tu es soutenu, compris et aimé, ne perds pas espoir Olivier, dans ton esprit et dans ton cœur. Je sais que tu t’inquiètes de savoir si tu vas pouvoir vivre une vie normale. Reste confiant, tu es la personne la plus forte que je connaisse.

André-Georges et Valérye Dubois, père et sœur d’Olivier Dubois

David Baché

Sur le pont d’Avignon, on y danse, on y danse mais pas que. La ville, la mer, le lycée Mistral, l’équipe du festival et ses festivaliers y sont pour toi pleinement mobilisés. Côté jardin comme côté cour, maman, Benj et moi les avons sollicités pour cet évènement de renom qui vient de débuter. Avec eux, nous tenions à te mettre en haut de l’affiche parce que depuis 15 mois nous avons l’impression que certaines personnes s’en fichent… Pas besoin de longues tirades pour que la capitale du théâtre lève sur ta captivité devant ce parterre de festivaliers. Il ne manque plus que toi, Olivier, l’otage absent de la scène…