Le ministre Commissaire à la sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed Ali, a présidé, hier lundi 15 mars, à l’hôtel Salam, la cérémonie d’ouverture d’un l’atelier consacré à l’évaluation définitive de la situation alimentaire au titre de la campagne agricole 2020-2021.
Cette 2e session du Cadre harmonisé d’analyse et d’identification des populations les plus vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle s’est déroulée en présence de la Représentante résidente du PAM, Sally HAYDOCK ; des experts de la Cellule nationale d’analyse du Cadre Harmonisé et plusieurs experts venus de l’extérieur.
La Représentante du PAM a affirmé que cette session permettra de prendre en compte les impacts continus de la COVID-19, les inondations qui ont affecté les cultures et la réduction des superficies agricoles par abandon à la suite de l’insécurité grandissante au nord et au centre du pays.
Selon elle, les résultats des analyses de suivi réalisées par les PTF, en collaboration avec les clusters, en période post-récolte dans le cadre de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le contexte COVID-19, ont révélé certains dysfonctionnements au niveau des aires sanitaires et des marchés de certaines localités, notamment le boycott de la culture de coton à la suite de la chute du cours au niveau international qui affecte les activités et les revenus des ménages dans toute la zone cotonnière.
Mme HAYDOCK a indiqué que le Cadre harmonisé reste un exercice permettant d’avoir des résultats acceptés de tous sur la base d’analyses consensuelles en matière d’évaluation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Un outil fédérateur qui aide à la prise de décision et un instrument de mise en œuvre de la Politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Comme défis à relever pour que cet exercice soit profitable aux populations vulnérables de façon durable, la Représentante du PAM a évoqué la mise en œuvre des réponses dans le temps, une coordination renforcée et cohérente des acteurs pour gagner en temps, en ressources et avoir plus d’impact. Aussi, a-t-elle souligné qu’un mécanisme de financement est nécessaire en lien avec les dispositifs nationaux pour assurer le financement des évaluations pour un meilleur ciblage et appui aux communautés les plus vulnérables.
À son tour, le ministre Commissaire à la sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed Ali, a informé que les résultats issus de la session de novembre 2020 ont permis au gouvernement et à ses partenaires d’entamer l’élaboration d’un plan national de réponses aux difficultés alimentaires qui au besoin sera mis à jour.
Il a souligné que les résultats attendus au cours de cette deuxième session devront permettre de finaliser le rapport d’évaluation définitive de la situation alimentaire et nutritionnelle et le plan national de réponse aux difficultés alimentaires pour 2020 en vue de la tenue très prochaine du Conseil national de sécurité alimentaire présidée par le Premier ministre.
Le ministre Commissaire à la sécurité alimentaire a déploré qu’après la validation des résultats de la session du Cadre harmonisé de novembre 2020, des inondations dues à la forte crue sont intervenues dans le Delta central affectant la production rizicole. « Ces derniers temps, on constate une persistance de l’impact du COVID-19 et une recrudescence de l’insécurité au Nord, au Centre et voire son extension vers le Sud qui fragilise les efforts de normalisation entrepris par le gouvernement et ses Partenaires », a informé le ministre Redouwane Ag Mohamed Ali.
Il a exhorté les participants à privilégier, dans leurs propositions de réponses, les actions de renforcement des capacités de résilience des populations, notamment celles les plus vulnérables.