Les risques et les dangers liés à la migration clandestine ont fait l’objet d’une journée d’information et de sensibilisation, ce mercredi 22 mai 2019, à la maison de la femme, à Darsalam. Elle est organisée par les responsables du projet de sensibilisation et d’informer sur les risques et dangers de la migration irrégulière et la promotion de la libre circulation dans l’espace CEDEAO.
La cérémonie d’ouverture de la rencontre a été présidée par M. Broulaye Keita, représentant du ministre des Maliens de l’extérieur en présence de M. Modibo Toungara, coordinateur national du projet. Y ont également pris part plusieurs responsables dont le représentant du maire de la C III ainsi que des participants.
La journée s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet financée par l’Union européenne visant à Informer et à sensibiliser la population malienne, en général, et particulier les migrants sur les risques et aux dangers liés à la migration irrégulière.
En exécution depuis trois ans, ce projet intervient dans les régions de Kayes, Sikasso et plus le district de Bamako. Ces localités sont considérées comme des zones de départ massif à la migration irrégulière.
Dans son intervention, M. Modibo Toungara, coordinateur national du projet a expliqué que l’Union européenne s’est engagée pour le financement de ce projet, suite à des tragédies sur la méditerranée ayant fait de nombreux de morts.
« Avant que l’Union européenne met en place un fond, il y avait eu des tragédies d’abord en 2013 où plusieurs personnes ont perdu la vie sur la mer méditerranée. A l’époque, 366 migrants ont péri sur la mer méditerranée », a rappelé M. Toungara avant de poursuivre qu’un autre naufrage avait fait 700 morts parmi les migrants.
En ce deux cas de drame, un autre naufrage a fait près de 400 personnes. Mais ceux de 2014 et 2015 étaient encore pires. Et chaque année, ce sont des centaines ou de milliers de personnes qui meurent dans la traversée de la méditerranée.
Au-delà de la mer méditerranée, le coordinateur national du projet d’information et de sensibilisation a également indiqué que beaucoup de migrants sont morts sur la route dans le Sahara.
Selon M. Toungara, la pratique de la migration est un phénomène général propre à beaucoup de pays africains et d’ailleurs. Mais son taux est forte augmentation depuis 2013. Il a expliqué cette situation par la guerre de Syrie, en Centrafrique pour sauver leur vie. Outre ces pays, il a souligné également que la migration clandestine est très développée dans le pays comme le Mali, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger où les gens vont à l’extérieur pour chercher le bonheur.
Animés par la soif et le désir de réussir, ils prennent dangereusement des routes qui les conduisent sur la méditerranée où de milliers migrants y laissent leur vie.