Le premier coup d’état a consisté à «dégager» IBK, son clan familial et les affidés du régime.
Cette opération chirurgicale, sans effusion de sang, n’a été possible que du fait du rôle exceptionnel joué par le M5-RFP qui, grâce à une formidable, une puissante et une massive mobilisation citoyenne, a sapé les fondements d’un régime recroquevillé sur lui-même, sourd à la clameur populaire, miné par une corruption abyssale.
En trois mois (de juin à août 2020), IBK était englué dans une ingouvernabilité suicidaire et dont la porte de sortie était, soit la victoire de la Révolution Populaire, soit la prise du pouvoir par les militaires afin de « parachever la victoire » déjà acquise
du Peuple Malien.
Le deuxième coup d’état a permis l’éviction « momentanée » de la Maffia constituée par l’Establishment Militaro-civil qui s’est enrichi sur le dos du Peuple Malien et de son Armée depuis près de trois décennies. Cette puissante Maffia ne restera pas inerte.
Le troisième coup d’état a entrainé l’arrestation de la haute hiérarchie militaire (les généraux chouchoutés par le couple infernal IBK-Katio (surnom du «fiston national») pour acquérir leur soumission «servile et éternelle».
La Junte militaire ne compte dans ses rangs qu’un seul général !
Cette haute hiérarchie ne peut pas rester indéfiniment aux arrêts sans conséquences.
Le quatrième coup d’état a été effectué contre les chefs d’Etat de la CEDEAO qui sont aujourd’hui paniqués face à l’exemple malien. Désormais, ces chefs d’Etat sont confrontés à une possible Révolution citoyenne pour mettre fin à la mal-gouvernance dont sont victimes les Peuples de la sous-région.
Les élections qui se profilent à l’horizon 2020 (Côte d’Ivoire, Guinée, Niger…) ne seront plus une simple formalité consistant à proclamer la victoire du Président sortant.
Les troisièmes mandats apparaissent dès lors comme une épée de Damoclès suspendus au- dessus de la tête de ceux qui entendent s’éterniser au pouvoir contre la volonté de leur peuple.
Le Peuple Malien a montré aux Peuples de la sous-région et d’Afrique que la Mobilisation citoyenne combinée à la désobéissance civile permettait de changer le cours de l’histoire. Il s’agit-là d’un formidable bouleversement géopolitique très prometteur.
Le cinquième coup d’état est révélateur de l’échec de l’intervention étrangère au Mali.
En effet, après sept années de présence effective au Mali, les forces étrangères n’ont ni vaincu le « terrorisme-djihadisme », ni «stabilisé» le pays.
Bien au contraire, l’hydre terroriste-djihadiste est bel et bien vivace ; la « stabilisation » apparaît comme un leurre lorsque le pays enregistre en seulement huit années (mars 2012-Août 2020) deux coups d’état militaire, une extension géographique de l’insécurité sur les trois-quarts du territoire national, sur les territoires du Burkina Faso et du Niger voisins et même au-delà jusqu’aux confins des pays du Golfe de Guinée (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo…).
Les troupes étrangères apparaissent aujourd’hui aux yeux des populations comme des forces d’occupation.
Elles sont mal-aimées par les Maliens, les Nigériens et les Burkinabés.
Il y a là une position inconfortable pour celles-ci qui entendent rester sur le terrain jusqu’en 2030.
Le sixième coup d’état transparaît dans les actes quotidiens du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui cherche à minorer le rôle décisif du M5-RFP dans la chute de la Maison IBK-Katio.
Cela n’ira pas sans conséquences majeures quant à l’avenir de la junte elle-même et du pays tout entier. Que le CNSP prenne garde à se méprendre sur le rapport des forces. Nul ne pourra pas gouverner le Mali contre le gré du Peuple Malien.
Le Peuple Malien est désormais armé d’une Foi puissante.
Il est déterminé à écrire une nouvelle page de son histoire comme il l’a démontré depuis le 05 juin 2020. Que les apprentis sorciers, les experts en « Transition » et en tromperie, en corruption, en médisance, en Fake-news, en manipulations, en faux-semblants, sachent que le Peuple Malien est là, debout, doté d’une armure invincible à tous les complots ourdis contre ses intérêts fondamentaux.
Le Peuple Malien les observe, les écoute, les entend, les voit.
Gare à ceux qui méprisent et sous-estiment leur Peuple. Ceux qui proclament qu’il « n’y a ni vainqueur, ni vaincu », sont des flagorneurs qui veulent masquer leur couardise au moment où la jeunesse du M5-RFP se battaient les mains nues dans les rues de Bamako et de Sikasso contre les éléments de la FORSAT qui leur tiraient dessus à balles réelles. Le vainqueur du 18 Août 2020, c’est bel et bien, le Peuple Malien et son Organe de Combat, le M5-RFP et sa Jeunesse.
Occulter ou minorer ce fait, c’est comme vouloir masquer le soleil avec ses deux mains réunies !