Mali : Bamako reçoit de nouveaux hélicoptères et radars russes

Les militaires au pouvoir à Bamako ont annoncé avoir reçu de nouveaux équipements russes, dont deux appareils de combat et des radars de surveillance.

Cité dans un communiqué de la Direction de l’information et des relations publique des armées (Dirpa), le général de division Oumar Diarra n’a pas manqué de se réjouir. « C’est la manifestation d’un partenariat très fructueux avec l’État russe », a déclaré le chef d’état-major général de l’armée malienne précisant qu’il s’agissait d’un « deuxième lot d’équipements militaires en provenance de la Russie ».

Le compte Twitter de la présidence du Mali a diffusé des images du déchargement de la cargaison de l’avion cargo ayant acheminé le matériel jusqu’à l’aéroport international de Bamako.

Le Chef d'État-major général des armées , le général de division Oumar Diarra a réceptionné ce lundi au nom du ministre de la défense et des anciens combattants, 2 hélicoptères de combat et des radars de surveillance. pic.twitter.com/V0lh931vZ0
— Presidence Mali (@PresidenceMali) April 18, 2022

Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en août 2020 dans un Mali en pleine tourmente sécuritaire se sont rapprochés de la Russie en même temps qu’ils se détournaient de la France, engagée militairement dans le pays contre les jihadistes depuis 2013. Sur fond de crise diplomatique avec la junte, Paris a annoncé en février le retrait de ses soldats déployés au Mali, opération devant être achevée cet été.

La France et ses partenaires européens engagés au Mali dénoncent depuis plusieurs mois le recours de la junte aux services de la société privée russe Wagner, aux agissements décriés. La junte dément et parle de partenariat ancien avec l’armée russe.

Bamako avait déjà réceptionné le 31 mars, deux hélicoptères de combat et des radars russes, des hélicoptères d’attaque Mil Mi-35P et des systèmes radars mobiles 59N6-TE.

Selon certaines sources, cette commande entrait dans le cadre d’un accord conclu de gouvernement à gouvernement en 2019, sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta.

Contacté, un responsable de la communication au ministère de la Défense à Bamako a toutefois démenti cette information. « Même les hélicoptères réceptionnés il y a deux semaines n’étaient [pas] des commandes du régime IBK […] Nous ne reconnaissons pas de commandes d’un autre régime », a assuré ce responsable, sous le couvert de l’anonymat.