A Tripoli, la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a rencontré le premier ministre libyen, Abdel Hamid Dbeibah, mardi 29 octobre.
La Libye et l’Italie ont signé mardi 29 octobre plusieurs accords dans les domaines des investissements et des infrastructures notamment, avec le but de renforcer la coopération entre les deux pays méditerranéens. Les accords ont été signés par le premier ministre libyen, Abdel Hamid Dbeibah, et la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, dans le cadre du forum d’affaires Italie-Libye, qui s’est tenu à Tripoli après une interruption de dix ans.
La Libye peine toujours à se remettre du conflit et du chaos qui ont suivi le soulèvement ayant renversé en 2011 le dictateur Mouammar Kadhafi. Le pays est aujourd’hui divisé entre le gouvernement de M. Dbeibah reconnu par l’ONU et situé à Tripoli (ouest) et l’autorité rivale de l’Est soutenue par le maréchal Khalifa Haftar.
Réduire la migration irrégulière
Les accords signés avec l’Italie permettront « de soutenir l’économie nationale », a souligné M. Dbeibah en annonçant le retour de la compagnie aérienne italienne ITA Airways en décembre et la levée des restrictions de voyage pour les hommes d’affaires italiens. Il a également annoncé la reprise du méga projet d’autoroute côtière, s’étendant sur quelque 1 800 kilomètres depuis la frontière de la Libye avec la Tunisie jusqu’à l’Egypte.
Dans un communiqué, l’Italie a qualifié « de très importante » la visite de Giorgia Meloni en Libye, sa quatrième depuis sa prise de fonctions. Les deux parties ont également signé des accords pour promouvoir la coopération entre les petites et moyennes entreprises et entre les banques libyennes et italiennes pour stimuler les investissements étrangers, selon des responsables italiens. D’autres accords portent sur les secteurs de la santé, du commerce et des transports.
L’Italie est le premier partenaire commercial de la Libye, les échanges entre Rome et Tripoli ayant dépassé les 10 milliards d’euros en 2022, selon des chiffres officiels. Les accords signés à Tripoli s’inscrivent dans le cadre du plan Mattei italien pour l’Afrique, qui préconisait un rapport de coopération avec les pays africains, en les aidant à développer leurs ressources naturelles.
L’un des objectifs est de réduire la migration irrégulière en provenance d’Afrique. Profitant de l’instabilité politique en Libye, des passeurs font émigrer clandestinement chaque année des milliers de personnes, provenant de pays africains notamment, qui tentent de rejoindre l’Italie, distante de quelque 300 kilomètres des côtes libyennes.