Libye : Seif el-Islam Kadhafi, au nom du père

Le fils de l’ancien « Guide » de la Jamahiriya a donné une interview au « New York Times ». Il y fait part sans détour de ses ambitions politiques dans la perspective de la présidentielle prévue en décembre.

Avec la victoire des talibans en Afghanistan, l’actualité internationale a pris des airs désespérants de Retour vers le futur. La Libye n’est pas en reste. Silencieux depuis près de dix ans, c’est dans les pages du New York Times que Seif el-Islam Kadhafi, « fils de », est réapparu fin juillet.

Exit les lunettes ovales de technocrate, le costume impeccablement coupé et la barbe de trois jours que connaissaient ses interlocuteurs occidentaux : le deuxième fils du « Guide » leur préfère désormais une pilosité abondante de vénérable cheikh, le bicht (une cape traditionnelle portée dans le Golfe) aux bordures dorées et un turban attaché à la façon d’un pirate. Un accoutrement soigneusement étudié : il ne déplairait sans doute pas à Seif el-Islam que l’on voie dans sa traversée du désert, qui aura duré presque dix ans, une longue retraite spirituelle durant laquelle il a consacré l’essentiel de son temps à méditer sur les malheurs des siens.