Plus de 600 migrants d’Afrique centrale et de l’ouest sont arrivés le 17 septembre dans le nord du Niger après avoir été refoulés par l’Algérie.
Repoussés, ces migrants ont rejoint la ville nigérienne d’Assamaka, située non loin la frontière algérienne. L’Algérie aurait expulsé depuis 2014 des dizaines de milliers de migrants irréguliers originaires d’Afrique de l’Ouest et centrale, selon les Nations unies.
Mais le nombre exact des refoulements pourrait être supérieur aux estimations de l’Onu selon Manou Nabara Hamidou, sociologue et fondateur de JMED (ong-jmed.org) (Jeunesse-Enfance-Migration-Développement), une ONG qui vient en aide aux migrants.
“Il n’y a pas de source fiable qui puisse permettre de dénombrer exatement le nombre de refoulement.
Ce qui est certains, c’est que les chiffres sont tout au plus proches de la realité, si non, plus que ce nombre là. Mais les statistiques sont indicatives de l’importance de ces refoulements” assure t-il à la DW.
L’ Algérie occupe une position startégique car il est un point de transit vers l’Europe. L’organisation Médecins sans frontières (MSF) dénonce régulièrement les traitements atroces infligés aux migrants ouest-africains cherchant à entrer en Europe.
Le fait que l’Algérie continue d’expulser les migrants seraient problématiques selon Manou Nabara Hamidou. Il constate qu’il est “difficile à comprendre que l’Algérie est signataire de la convention pour la protection des droits de tous les travailleurs et des membres de leurs familles qui interdit l’expulsion collective des migrants”.