Dans un communiqué publié, ce lundi 7 mars 2022, le ministère de l’Intérieur et de la décentralisation mauritanien, affirme « mettre tout en œuvre pour connaître la vérité ». Pour l’heure, les circonstances de ces disparitions restent extrêmement peu claires.
Le communiqué du ministère de l’Intérieur est assez lapidaire. Beaucoup d’éléments restent encore à clarifier à commencer par le nombre d’hommes qui ont disparu et depuis combien de temps. Ils ont quitté la région d’Adel Bagrou, à l’extrême sud-est de la Mauritanie, pour traverser la frontière et depuis lors, leurs familles sont sans nouvelles.
Mohamed Mahmoud Ould Hanenna, député de Bassiknou à l’Est d’Adel Bagrou, a expliqué à l’agence de presse Allakhbar, que des sources locales l’auraient informé de la mort de 15 de ces disparus. Mais il n’a rien ajouté sur les circonstances de ces décès.
Déjà près d’une dizaine de victimes
Plusieurs incidents sont intervenus ces dernières semaines au Mali dans la zone frontalière avec la Mauritanie. Samedi déjà, deux commerçants mauritaniens ont été blessés par balle, au Mali. Ils ont pu regagner Nema pour être soignés.
Le 17 janvier, sept éleveurs mauritaniens avaient été tués près de Nara, localité malienne frontalière. Plusieurs sources locales avaient alors incriminé les soldats de forces armées maliennes. Cet incident avait valu un entretien téléphonique entre les deux présidents, Mohamed Ould Ghazouani et le colonel Assimi Goïta. Et le gouvernement malien a alors annoncé l’ouverture d’une enquête, assurant qu’aucun élément ne permettait pour l’heure de mettre en cause son armée.
Dans son communiqué hier, le ministère de l’Intérieur mauritanien a en tout cas renouvelé la recommandation de « ne pas se rendre dans les zones situées en dehors des frontières [nationales] et dans un pays qui traverse actuellement une situation particulière. »