Exclusif – Classement : les 100 avocats d’affaires les plus influents en Afrique francophone

C’est désormais un rendez-vous très attendu. « Jeune Afrique » et « Jeune Afrique Business+ » publient le « 100 Legal Powerlist », le palmarès exclusif des avocats d’affaires les plus influents en Afrique francophone.

Il y a cinq ans, lorsque le groupe Jeune Afrique a lancé ce classement inédit des 100 avocats d’affaires les plus influents en Afrique francophone, nous étions loin d’imaginer qu’il prendrait une telle ampleur et rencontrerait un tel écho. À l’époque, nous vous proposions un Top 50, réalisé à partir des données fournies par une cinquantaine de cabinets internationaux et africains, représentant plus d’une centaine d’avocats.

Pour cette édition 2021, ce sont pas moins de 77 cabinets, et près de 470 avocats, qui ont répondu à notre enquête. Comme c’était déjà le cas lors de l’édition 2020, nous vous proposons cette année encore un Top 100 qui offre un panorama unique sur la pratique du droit des affaires. Qui sont les meilleurs avocats ? Quelle est leur influence réelle ? Dans quelle spécialité excellent-ils ?

Fort renouvellement

Pour établir le palmarès dans le respect de la confidentialité la plus stricte, nos analystes se sont fondés sur plusieurs critères pondérés pour chaque avocat. Sont ainsi pris en compte le nombre de missions confiées à l’avocat, les pays dans lesquels il intervient, la valeur financière sous-jacente cumulée des dossiers qu’il a en charge, ainsi que la complexité des affaires qu’il a à connaître. Une surpondération a en outre été appliquée pour les projets à impact fort, notamment dans le secteur des énergies renouvelables, pour les très grandes infrastructures, ou encore dans le domaine du conseil aux gouvernements.

Premier enseignement de cette édition 2021 : le fort renouvellement. Notre Top 100 compte en effet pas moins de 26 nouveaux entrants. Autre enseignement : sur les 77 cabinets audités, 50 sont présents dans notre classement, et deux d’entre eux tiennent le haut du pavé : le groupe panafricain Asafo & Co et le français Gide Loyrette Nouel, qui alignent chacun une dizaine de robes noires dans le palmarès. Les grands noms des réseaux anglo-saxons occupent, comme à l’accoutumée, une large place : Allen & Overy, Clifford Chance, Herbert Smith Freehills, Linklaters et Norton Rose Fulbright qui comptent chacun quatre avocats classés. Les cabinets locaux sont également présents, à l’image du cabinet Nyemb au Cameroun, de SD Avocats en Guinée, ou encore de Meziou Knani & Khlif en Tunisie.

L’activité des avocats d’affaires a plutôt bien résisté en 2020

Autre enseignement : l’activité des avocats d’affaires a plutôt bien résisté en 2020. Pour preuve, le développement et le financement de projets arrivent en tête des pratiques dominantes dans les cabinets d’avocats de l’Afrique francophone. Si le secteur minier tient le haut du pavé, les énergies renouvelables – principalement solaires et hydrauliques – et les grands programmes d’infrastructures souvent lancés avant la crise – dans le domaine portuaire notamment – sont en fort essor.

En revanche, on note que les avocats ont, en 2020, peu travaillé sur des projets industriels, y compris dans des pays d’ordinaire en pointe sur le sujet, comme le Maroc. De même, le niveau assez modéré de la pratique fusion-acquisition reflète une activité moindre en la matière.

Notre classement identifie par ailleurs 21 avocats ayant majoritairement exercé leur art dans l’arbitrage et le contentieux. Ce niveau élevé témoigne d’une certaine montée des tensions économiques, d’autant qu’un nombre important de litiges et d’arbitrages impliquent des États et sont liés au domaine minier, notamment en Afrique centrale.

Comme lors des éditions précédentes, plusieurs pratiques font l’objet d’une distinction particulière : « M&A », « Contentieux », « Projets », « Financement de projet », « Énergies renouvelables » et « Appui aux gouvernements ».

Enfin, deux nouveautés à signaler dans notre millésime 2021 : une mention spéciale pour le « cabinet de l’année » – toutes catégories confondues – et une autre pour le « cabinet africain de l’année », sur la base de recommandations des pairs.