Les responsables de l’Église catholique annoncent la fin des activités caritatives de Caritas, considérée par les premières comme une ONG qui n’avait pas les autorisations pour exercer ses activités. L’archevêque d’Alger estime que ce sont les activités d’aides aux migrants qui ont provoqué ces tensions avec l’État.
Selon nos informations, il n’y a eu qu’une seule réunion entre les responsables catholiques et les représentants de l’État. Et un constat : l’impossibilité de trouver un accord. Dès ce samedi 1er octobre, 60 ans tout juste après sa création, les 50 membres de Caritas stopperont leurs activités.
« C’est effectivement une décision difficile de fermer un service caritatif. C’est bien sûr une décision que nous avons prise à la demande des autorités, mais c’est nous qui l’avons prise. Nous ne souhaitions pas du tout rentrer dans un conflit avec les autorités et donc nous avons pris la décision de fermer définitivement le service Caritas », explique l’archevêque d’Alger, Jean-Paul Vesco.
L’archevêque d’Alger a bien tenté de convaincre les autorités que Caritas n’était pas une ONG, les autorités estiment le contraire. Pour Monseigneur Jean-Paul Vesco, les activités d’appui aux migrants ont également froissé l’État. « Là, c’était pour nous une forte implication que nous allons arrêter. C’est celle-là qui sans doute est à l’origine des décisions des autorités. » Si Caritas s’arrête, l’archevêque rappelle que les activités caritatives de l’Église en appui aux plus démunis se poursuivront dans un autre cadre au sein d’une Église qui se veut « citoyenne ».