Jeune Afrique a pu accéder aux dossiers des parties aux procès en préparation liés à la dette cachée. Ils promettent un grand déballage qui risque d’éclabousser beaucoup de monde.
Maputo aura bataillé de longs mois pour éviter le scénario de l’arbitrage. Devant la cour d’appel de Londres, Nathan Pillow, l’avocat du Mozambique, a longuement plaidé en faveur d’une « justice qui se rend au grand jour et non à huis clos ».
Le 11 mars, la cour lui a pourtant donné tort : les tribunaux privés de Genève et Zurich sont compétents pour juger la plainte déposée par le Mozambique contre Privinvest, la société de chantiers navals au cœur du scandale dit de la « dette cachée ». C’est tout un pan du dossier qui devrait donc être réglé loin des prétoires, et ce malgré l’intérêt du grand public pour cette affaire, qui concerne des accusations de corruption au sommet de l’État mozambicain et qui tient le pays comme ses créanciers en haleine depuis six ans déjà.