Au Soudan, des combats entre l’armée régulière et le Sudan People’s Liberation Movement–North (SPLM-Nord), un groupe armé local, ont été signalés le 25 juin 2023 dans la région du Nil Bleu, à la frontière avec l’Éthiopie. Un nouveau front dans le conflit soudanais qui a débuté le 15 avril 2023 entre les troupes du général al-Burhan et les Forces de soutien rapide du général Hemedti ?
Au Soudan, la guerre s’étend davantage vers de nouvelles régions du pays. Un nouveau front semble s’être ouvert contre l’armée dans les régions du Sud-Est. Après les attaques qui ont eu lieu au Sud-Kordofan la semaine dernière, de nouveaux affrontements ont eu lieu le 25 juin 2023 entre les deux parties dans la région du Nil Bleu, à la frontière avec l’Éthiopie. Là encore, les combats ont opposé l’armée au SPLM-Nord d’Abdelaziz al-Hilu.
Selon plusieurs sources, les affrontements ont eu lieu dimanche à Kurmuk capitale du Nil Bleu, obligeant des centaines de civils à fuir pour se réfugier en Éthiopie voisine.
Les liaisons téléphoniques, coupées avec le Soudan, la saison des pluies et les routes inondées, compliquent la communication avec cette ville montagneuse de l’extrême sud du pays. Pour le moment, impossible d’avoir des témoignages des civils.
Un « acte d’auto-défense »
Dans un communiqué, l’armée soudanaise affirme avoir subi une attaque de la part du SPLM-Nord à Kurmuk. Un haut responsable de ce mouvement a réagi en estimant que ces attaques constituaient un « acte d’auto-défense » face à l’armée, considérée comme « force d’occupation ». Abdelaziz al-Hilu affirme de son côté qu’il « cherche à libérer toute la région ».
Cette attaque menée par le SPLM-Nord contre l’armée fait suite aux deux précédentes qui ont eu lieu le 22 juin au Sud-Kordofan. Elles marquent l’ouverture d’un nouveau front contre l’armée soudanaise dans cette région.
Ce groupe rebelle, non-signataire de l’accord de paix de Juba en 2020, rompt l’accord de cessez-le-feu entre les deux parties en vigueur depuis dix ans.