Comment les groupes djihadistes en Afrique se financent-ils ?

En dépit de la mobilisation internationale, les groupes djihadistes actifs sur le continent africain, notamment en Afrique de l’Ouest, poursuivent et étendent leurs actions, en recourant à des sources de financement diverses. Cependant, le poids de leurs ressources est difficile à quantifier et à tracer.

Qui sont les jihadistes en Afrique de l’Ouest? (1/2)

Entretien avec l’analyste Mathieu Pellerin sur la guerre contre les jihadistes en Afrique de l’Ouest. Un regard en deux volets sur le phénomène jihadiste et son expansion dans la région. Première partie.

Mathieu Pellerin est analyste Sahel chez International Crisis Group et chercheur associé au centre Afrique subsaharienne de l’Ifri, l’Institut français des relations internationales.

Insurrections djihadistes en Afrique de l’Ouest : idéologie mondiale, contexte local, motivations individuelles

Depuis une quinzaine d’années, de nombreuses régions d’Afrique subsaharienne connaissent un développement des mouvements djihadistes, notamment al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans la région sahélo-saharienne, Boko Haram dans la région du lac Tchad, Al-Shabaab dans la Corne de l’Afrique, Ansar al-Sharia et l’organisation État islamique (EI) dans la région du Maghreb. Ces groupes ont mené de nombreuses attaques à l’origine de dizaines de milliers de victimes et du déplacement de millions de personnes. Entre 2002 et 2017, seize pays africains sont frappés par des attaques djihadistes : prises d’otages, enlèvements de civils, attaques sporadiques de casernements militaires, attentats-suicides dans des églises, des mosquées, des écoles ou des marchés, occupation de territoires, allant parfois jusqu’à vouloir imposer à ces territoires une administration djihadiste. Des milliers de jeunes Africains issus de milieux sociaux et économiques divers sont piégés par les discours djihadistes. Nombre d’entre eux ont rallié les rangs de groupes qui opèrent sur le continent africain, ou l’EI en Syrie et en Irak [Benmelech et Klor, 2016, p. 16]. À l’heure où l’EI perd le contrôle de plusieurs de ses bastions au Moyen-Orient, il ne fait guère de doute que certains djihadistes chercheront refuge en Afrique. Autant d’évolutions qui témoignent que le continent africain est devenu l’un des foyers du djihadisme dans le monde.

« Coopération à 360° avec la Libye ». Mais avec quelle Libye ?

La présidente Meloni, en visite officielle à Tripoli, a engagé l’Italie dans une « coopération à 360° avec la Libye ». Mais avec quelle Libye ? Le « Gouvernement d’Unité nationale » libyen, « internationalement reconnu », présidé par Abdul Hamid Dbeibah. Il a été « élu » en 2021 à Genève par un Forum de 73 « représentants libyens » choisis et dirigés par la représentante ONU Stephanie Wiliams, fonctionnaire du Département d’État US.

Africa’s Role in China’s Multilateralism Strategy

China’s efforts to reshape existing global institutions and norms rely on the support of African governments, though this can often be at odds with African citizen interests.

Reshaping global institutions and norms to reflect Chinese perspectives are central to China’s approach to geostrategic competition. This is what the Chinese Communist Party (CCP) refers to as “reform” when calling on China to “take a vigorous part in leading the reform of the global governance system,” (jiji canyu yinling quan qiu zhili ti xì gaige, 积极参与引领全球治理体系改革). This concept was first adopted at the June 2018 Central Foreign Affairs Work Conference—a rarely held strategy session that gives overarching guidance to China’s foreign policy establishment. It is a cornerstone of foreign policy under CCP General Secretary Xi Jinping.

Forced out of Towns in the Sahel, Africa’s Jihadists Go Rural

Jihadist groups have regrouped in the neglected hinterlands of Sahel countries and are launching attacks from them. To regain control of outlying districts, regional states must do far more to extend services and representation beyond recently recaptured provincial centres.

Frontière Niger-Mali : mettre l’outil militaire au service d’une approche politique

Le primat donné aux réponses militaires et le recours à des groupes armés à base communautaire pour combattre les mouvements jihadistes implantés dans la zone frontalière entre le Niger et le Mali n’ont fait qu’accentuer les tensions intercommunautaires. Les autorités nigériennes doivent adopter une approche plus politique, incluant réconciliation entre communautés, dialogue avec les militants et amnistie dans certains cas.