L’Afrique francophone à l’heure de la rupture : retrait français, partenariats alternatifs et revendications de justice historique

En présence de dignitaires sénégalais et français, et dans une atmosphère solennelle teintée à la fois de fierté nationale et de gravité, le drapeau tricolore a été descendu pour la dernière fois d’un mât militaire en terre africaine de l’Ouest. La France remettait officiellement au Sénégal la dernière base militaire encore active sur son territoire, mettant un point final à 75 ans de présence militaire ininterrompue. Ce retrait n’est pas un cas isolé : il fait suite aux départs successifs de l’armée française de pays de l’AES, du Tchad, et du Gabon ces dernières années. Ce qui aurait pu sembler, il y a seulement deux décennies, impensable, s’est aujourd’hui imposé comme une réalité géopolitique : l’Afrique francophone, particulièrement dans le Sahel et l’Ouest du continent, tourne délibérément la page d’une relation postcoloniale marquée par une dépendance structurelle, des déséquilibres économiques persistants et un imaginaire politique hérité de l’époque coloniale.
		






