Éthiopie: les tensions entre Amhara et Oromo ont fait 300 morts durant le mois de mars

À deux mois des élections législatives et municipales en Éthiopie, les tensions ne faiblissent pas. Au mois de mars, des affrontements entre Amhara et Oromo, les deux principaux groupes ethniques du pays, ont fait plus de 300 morts, selon les chiffres d’un responsable fédéral.

Ces violences ont touché deux zones de la région Amhara North Shewa et le nord du pays. C’est l’agression d’un imam devant une mosquée dans la zone spéciale d’Oromo qui aurait déclenché ces affrontements inter communautaires, d’après un responsable local, Endale Haile, le médiateur en chef de l’Éthiopie.

Des affrontements aggravés par l’instabilité politique explique Eloi Ficquet, chercheur à l’école des hautes études en sciences sociales : « Ce qu’on observe c’est une forme de désagrégation de l’autorité avec un peu partout dans le pays un regain de tension, dans un contexte de préparation des élections qui auraient dû avoir lieu l’an dernier, qui ont été reportées, avec un pouvoir dont on se demande s’il est impuissant à réguler ces tensions. Du coup ce sont les passions, les jalousies locales, les clivages religieux, culturels qui s’expriment de la façon la plus colérique alors que c’est une société où les dispositifs de résolution de conflit, de négociation, de rééquilibrage des pouvoirs existent, mais actuellement ils semblent assez défaillants. »

Commercial Trucks Refusing to Enter South Sudan Because of Insecurity

Hundreds of commercial trucks carrying goods bound for South Sudan have stopped at the borders this week, with drivers refusing to complete deliveries because of insecurity. A series of armed attacks on vehicles in South Sudan last month left at least 15 people dead. The truckers say they won’t leave Uganda and Kenya until their safety can be guaranteed.

Kenyan court ‘temporarily blocks’ closure of refugee camps

Case involving government plans to close Dadaab and Kakuma refugee camps to return in the courtroom in a month, reports say.

Kenya’s high court has temporarily blocked the closure of two refugee camps hosting more than 400,000 people, according to media reports and activists.

UN chief: Sudan-South Sudan dispute will keep UN in Abyei

U.N. Secretary-General Antonio Guterres has informed the Security Council that he couldn’t provide options to reduce and terminate the nearly 3,700-strong peacekeeping force in the disputed Abyei region on the Sudan-South Sudan border because of differences between the two countries.

The U.N. chief said in a letter obtained Thursday by The Associated Press that because of the different positions on the future of the force in Abyei, known as UNISFA, “no options that would be minimally acceptable to the parties could be formulated.”

Uganda, Egypt ink security deal amid strain over Nile dam

Uganda’s defence ministry said Thursday it had signed an intelligence-sharing agreement with its Egyptian counterparts, bolstering security ties amid regional tensions over a massive hydropower dam on the Nile.

The deal will facilitate regular exchange of intelligence between security agencies on transnational threats such as terrorism, Uganda’s deputy defence ministry spokesman, Deo Akiiki, told AFP.

Southern African leaders concerned by Mozambique’s rebels

Five southern African leaders expressed their concern at the extremist violence in northern Mozambique and said they will consider “a proportionate regional response” at another summit in three weeks.

Issuing a communique in Mozambique’s capital, Maputo, Thursday, the African leaders “noted with concern, the acts of terrorism perpetrated against innocent civilians, women and children” in the Cabo Delgado province and “condemned the terrorist attacks in strongest terms; and affirmed that such heinous attacks cannot be allowed to continue.”

Mali : des experts de l’ONU demandent l’abandon des poursuites contre un journaliste et ses coaccusés et leur libération

Des experts de l’ONU ont exhorté, jeudi, les autorités maliennes à abandonner immédiatement les poursuites engagées contre un journaliste et quatre hauts fonctionnaires, qui sont toujours en détention malgré l’ordonnance rendue par la Cour d’appel de Bamako prononçant l’annulation des procédures et ordonnant la mise en liberté de ces cinq hommes le mois dernier.

RDC : plus de 6000 morts à Beni depuis 2013, selon l’épiscopat

Plus de 6000 personnes ont été tuées dans la région de Beni, dan sla province du Nord-Kivu, depuis 2013 et plus de 2000 dans la province voisine de l’Ituri en 2020, dans les violences qui sévissent dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a alerté jeudi l’épiscopat congolais. Les violences en cours ont fait “plus de 6000 morts à Beni depuis 2013 et plus de 2000 à Bunia pour la seule année 2020”, a déclaré le porte-parole de la Conférence épiscopale (Cenco) de RDC, l’abbé Donatien Nshole, lors d’une conférence de presse à Kinhsasa.

Tchad: arrestation de plusieurs chefs de partis et militants

Au Tchad le ministère de l’Intérieur annonce l’arrestation de plusieurs chefs de partis et des activistes qui se seraient préparés à perturber la présidentielle de dimanche prochain. Dans un communiqué diffusé jeudi soir qui fait suite à des alertes de l’opposition indiquant l’arrestation de plusieurs leaders de la contestation, le ministère de la Sécurité publique annonce le démantèlement d’un réseau terroriste.

Cinq personnes ont été arrêtées. Quatre dirigeants de petits partis politiques et un dirigeant de la société civile. Tous, appartiennent à une coalition qui avait appelé la veille au boycott du scrutin de dimanche et appelé à manifester aujourd’hui et demain.

Selon un responsable de cette coalition, ces dirigeants étaient réunis pour discuter de l’organisation du boycott, quand vers 16 heures, la police est arrivée -dix véhicules du Groupement mobile d’intervention de la police- et les a interpellés, l’un au siège du Parti socialiste, les autres au bureau du parti Justice et développement. Toujours selon ce responsable, ces personnes sont toujours en détention.

Parmi eux Dinamou Daram, le chef de la formation politique qui a investi l’ancien ministre Yaya Dillo dont le rejet de la candidature a provoqué des tensions puis un assaut militaire contre sa résidence. Un assaut qui a fait des morts dont la mère du leader politique qui est entré en clandestinité depuis.

Selon le communiqué du ministère de la Sécurité publique, les personnes arrêtées hier jeudi s’apprêtaient à attaquer la Céni, des bureaux de vote et envisagent même d’assassiner, de manière ciblée, des leaders de l’opposition pour en faire porter le chapeau au gouvernement.

Mais, selon un acteur politique d’opposition, le gouvernement cherche à justifier l’arbitraire. Ce même leader rappelle que des envoyés des Nations unies ont été empêchés d’accéder ce jeudi après-midi au siège des Transformateurs où ils avaient rendez-vous avec le leader du parti d’opposition, Succès Masra, écarté de l’élection présidentielle en raison de son âge (38 ans).

Succès Masra avait convié ses militants pour des consignes visant à empêcher la tenue du scrutin de dimanche prochain. La police s’est alors déployée autour du siège du parti d’opposition.

La classe politique tchadienne a réagi à ces arrestations. Pour le président de l’Alliance socialiste, qui devait participer à cette réunion, ces accusations sont inconcevables. Réaction, également, de l’opposant historique Saleh Kebzabo, qui se dit sceptique. C’est curieux, dit-il, qu’à la veille d’élections, ces leaders politiques soient arrêtés. D’autant plus, ajoute-t-il, que les chefs d’accusation sont très graves. Pas de réaction, en revanche, du gouvernement.

Alors que les candidats tiennent leurs derniers meetings de campagne, la coordination des actions citoyennes, elle, se mobilise sur un autre front, celui du boycott.