Créées en 2019 pour combattre les groupes jihadistes, ces unités sont à l’origine de la fronde militaire qui a éclaté contre le régime de transition, ce vendredi 30 septembre.
Huit mois après le putsch du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le 24 janvier, la crainte d’un nouveau coup d’État a ressurgi à Ouagadougou. Et pour cause : ce 30 septembre, aux environs de 4 heures 30, des tirs ont été entendus dans la capitale, notamment au camp militaire Baba Sy. Des militaires se sont déployés à plusieurs endroits stratégiques de la capitale, y compris devant la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB).
À la mi-journée, la haute hiérarchie militaire a convoqué une réunion d’urgence pour tenter de ramener le calme au sein de la grande muette. « Les chefs sont en concertation. Les mutins ont des revendications corporatistes mais aussi politiques », confiait une source au sein de l’armée. Depuis, les tractations se poursuivent.