Mali : le piège de 2012 plane-t-il encore sur le pays ?

Les meneurs des évènements du 18 août agissent de manière diamétralement opposée à ceux qui ont perpétré le coup d’Etat de Mars 2012. Cela est un fait. La méthode, le discours et les actes semblent bien plus posés et réfléchis. Pas étonnant vu qu’ils sont tout de même des officiers supérieurs. Pour autant, un excès d’enthousiasme ne doit pas faire oublier aux Maliens qu’il s’agit d’un évènement grave qui a des répercussions et qui se juge non pas dans l’immédiat mais sur la durée.

Au Mali, une junte militaire qui “connaît les normes internationales et sait les utiliser”

Depuis le 18 août, des militaires se sont emparés du pouvoir au Mali, en poussant le président Ibrahim Boubacar Keïta à la démission. Des événements qui rappellent le coup d’État déclenché en mars 2012 par une rébellion de militaires en colère. Mais selon la politologue Niagalé Bagayoko, la junte actuelle a un profil différent de celle qui avait pris le pouvoir il y a huit ans. Elle s’est, selon elle, mieux organisée et préparée au coup d’État.