Après avoir quitté le Mali, les soldats français de la force Barkhane font désormais face à des réticences au sein de la population au Niger.
Au Niger, 15 organisations de la société civile se sont coalisées au sein d’un mouvement baptisé M62 créé pour exiger le départ de Barkhane. Selon Abdoulaye Seydou, le leader du M62, la force Barkhane “est nuisible à notre pays et à notre peuple pour trois raisons. Elle empêche toute collaboration avec le Mali. Ensuite, nous ne comprenons pas l’agenda de la France.”
Sans avancer de chiffres, Abdoulaye Seydou affirme par ailleurs que “depuis que Barkhane est là, elle a tué plus de civils que de terroristes. Enfin, nous voyons des engins et des camions qui ne sont pas du matériel de guerre.”
Le Parti panafricain du Niger adhère lui aussi à cette exigence du M62. Pour Abdourahamane Oumarou, président du parti, c’est une question de souveraineté.
Abdourahamane Oumarou estime que “en tant que parti panafricaniste qui prône la souveraineté, nous sommes vraiment contre la présence de Barkhane au Niger. Et je lance un appel au peuple nigérien de se lever comme un seul homme pour faire barrage à cela. Nous allons continuer à dénoncer et nous allons même manifester s’il le faut pour que nous pussions retrouver notre souveraineté.”
Après l’interdiction d’une manifestation qui était prévue ce mercredi (17.08), le M62 souhaite en organiser une autre le 18 septembre prochain.
En attendant, le mouvement appelle à la mobilisation et à des prières collectives contre la présence des militaires français au Niger.