L’organisation caritative espagnole Open Arms a secouru 372 personnes qui tentaient de traverser la Méditerranée centrale pour rejoindre l’Europe à bord d’embarcations en mauvais état lors de trois opérations menées sur une période de 24 heures.
Le navire de sauvetage Open Arms Uno est resté en mer et cherche un port sûr pour les personnes secourues, dont certaines ont besoin de soins médicaux et beaucoup souffrent de déshydratation, a déclaré Laura Lanuza, une porte-parole d’Open Arms. Elle a ajouté qu’ils ont fait au moins deux demandes pour un port sûr à Malte.
Lors du plus grand sauvetage, l’Open Arms a récupéré 294 personnes, pour la plupart des Égyptiens, sur une barge surpeuplée dans les eaux au sud de Malte, lors d’une opération nocturne qui a duré près de cinq heures avant l’aube dimanche.
Les personnes secourues ont déclaré qu’elles étaient en mer depuis quatre jours et que beaucoup souffraient de déshydratation. Le bateau bondé avait été repéré par des pilotes bénévoles qui ratissaient la Méditerranée à la recherche de personnes en détresse, et une photo publiée montre les ponts bondés de personnes appelant à l’aide.
Avant cela, l’Open Arms avait sauvé 59 migrants originaires de Syrie, d’Égypte, du Soudan et d’Érythrée, dont 10 mineurs, d’une plate-forme pétrolière dans les eaux tunisiennes, avec l’aide de travailleurs du secteur pétrolier qui ont aidé les migrants à monter sur le navire de sauvetage.
Dans l’embarcation fragile se trouvait encore le corps enveloppé d’un migrant qui avait été abattu sur le rivage par des passeurs, a indiqué Laura Lanuza, une porte-parole d’Open Arms.
“Les passeurs ont forcé les gens à prendre le cadavre avec eux. Ils ont passé un jour ou deux en mer, et ont gardé le cadavre jusqu’à ce qu’ils soient sauvés,” a précisé Laura Lanuza.
Samedi matin, l’Open Arms a sauvé 19 personnes d’un canot pneumatique au large de la Libye. Parmi elles se trouvaient 16 personnes originaires de Syrie. Un photographe de l’AP à bord de l’Open Arms a déclaré que lors de chaque sauvetage, des personnes désespérées se jetaient à l’eau, compliquant ainsi le sauvetage.