Le ministre des Affaires étrangères marocain réagit aux révélations faites par Amnesty International et le consortium de journalistes Forbidden Stories, accusant les autorités du royaume d’utiliser le logiciel Pegasus pour espionner des journalistes, des militants mais aussi des personnalités de haut rang comme le président Macron ou même… le roi Mohammed VI. Entretien exclusif.
Le Maroc se serait bien passé de cette mauvaise presse. Depuis l’éclatement de l’affaire Pegasus le 18 juillet, pas un jour passe sans que les médias ayant participé à l’enquête Forbidden Stories, en partenariat avec Amnesty International, ne fassent de nouvelles « révélations » sur l’ampleur de l’espionnage qu’aurait mis en place le royaume.
Des accusations fermement rejetées par le ministre des Affaires étrangères marocain Nasser Bourita, qui s’est entretenu avec Jeune Afrique.
Jeune Afrique : Que pensez-vous des révélations faites par Amnesty International et le consortium de journalistes Forbidden Stories concernant l’utilisation du logiciel Pegasus par le Maroc ?
Nasser Bourita : Au-delà de cet écran de fumée – ce coup de bluff, si je puis me permettre – monté de toutes pièces et sans preuve aucune, il convient de jeter la lumière sur les faits, loin de la polémique et de la calomnie.
Certains titres syndiqués au sein de ce « consortium » servent des agendas bien connus pour leur hostilité primaire envers le Maroc
C’est ce que ne font ni Forbidden Stories ni Amnesty International, qui se basent uniquement sur de pures supputations. Certains titres syndiqués au sein de ce consortium servent des agendas bien connus pour leur hostilité primaire envers le Maroc et sont ulcérés par ses succès sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Si « révélations » il y a, c’est bien la sortie au grand jour de cette hostilité, qui ne peut plus se cacher derrière ses allures savantes et policées. Ce n’est pas du journalisme. C’est du sabotage à grande échelle.