Les chefs d’état-major des marines des pays riverains du golfe de Guinée se sont réunis en symposium, ce lundi 8 novembre 2021, à Pointe-Noire, capitale économique du Congo-Brazzaville. L’objectif est de mutualiser leurs efforts contre la piraterie maritime qui menace cet espace riche en hydrocarbures et en ressources naturelles.
Il regroupe seize pays du golfe de Guinée ayant des problématiques communes, comme l’explique le général François Xavier Mabin, commandant des éléments français au Gabon.
« Les marines du golfe de Guinée font face à des menaces qui sont communes : la prédation sur les ressources naturelles, notamment sur les ressources halieutiques, la piraterie bien évidemment et le phénomène d’immigration clandestine », a déclaré l’officier français.
C’est le Premier ministre congolais Anatole Collinet Makosso qui a ouvert les travaux. Dans son discours, il a expliqué que le golfe de Guinée était devenu une zone à haut risque suite au déplacement du phénomène de la piraterie, jusque-là identifié surtout dans le golfe d’Aden dans la corne de l’Afrique. Il a évoqué quelques statistiques.
« Pour la seule année 2020, le golfe de Guinée a fait l’objet de 195 attaques de navires, à l’approche des côtes et des eaux territoriales avec des moyens et des méthodes des pirates continuellement renforcés depuis quelque temps », a précisé le chef du gouvernement congolais.
Le symposium de Pointe-Noire marque le début de la mise en application d’un programme appelé « l’architecture de Yaoundé », une initiative lancée en 2013 pour mutualiser les efforts en vue d’assurer la sécurité et la sûreté en mer.
Un exercice de démonstration en mer a achevé ce symposium organisé en partenariat avec le ministère français des Armées.
« C’est un succès, le type de succès pour lequel nous nous entraînons »