Début juin, dans la région du Sahel au Burkina Faso, le village de Solhan était victime d’une attaque meurtrière perpétrée par un groupe armée. Ce groupe était majoritairement composé d’enfants et d’adolescents âgés entre 12 et 14 ans.
Depuis le début de l’année, le nombre d’enfants recrutés par des groupes armés au Burkina Faso aurait été multiplié par cinq. La pauvreté, l’accès très restreint à l’éducation et les conflits qui endeuillent la région, entre autres, font d’eux les cibles idéales pour les rabatteurs.
“Nous voyons sur le terrain des enfants qui ont faim, qui n’ont pas accès à l’éducation. Nous voyons des enfants qui sont en colère parce qu’ils ne comprennent pas ce qui est arrivé à leurs parents qui ont été tués sans explication, sans aucune forme de justice. L’armée commet aussi des exactions devant eux et ces actions contribuent à les traumatiser à vie. Donc, ces enfants sont effectivement très vulnérables et c’est vraiment le moment d’agir”, explique Aimouna Ba, responsable des opérations des Femmes pour la Dignité du Sahel.