Plus de 237.000 nouveaux déplacés au Burkina depuis le début de l’année

Plus de 237.000 personnes ont été contraintes de fuir leurs localités depuis le début de l’année au Burkina Faso, pays qui fait face à des attaques jihadistes meurtrières, portant le nombre total de déplacés à plus de 1,3 million a annoncé mercredi le gouvernement burkinabè.

“237.078 personnes déplacées internes ont été enregistrés au premier semestre 2021, faisant passer le nombre des personnes déplacées internes de 1.074.993 au 31 décembre 2020 à 1.312.071 au 30 juin 2021”, a déclaré le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura.

M. Tamboura s’exprimait après l’étude en Conseil des ministres d’un rapport sur la situation humanitaire du pays.

La majorité des personnes déplacées est constituée de “60,55% d’enfants” et “23,4% de femmes”, a-t-il précisé.

271 communes du pays sont concernées, selon le Conseil national du secours d’urgence (Conasur), en majorité dans le centre, le nord et l’est du pays, les régions les plus touchées par les attaques.

Face à cette situation, une distribution de 30.000 tonnes de céréales a été faite depuis le 31 mars et a permis de toucher environ 848.925 personnes, dont plus de 400.000 déplacés et d’autres groupes de personnes vulnérables, notamment victimes de catastrophes naturelles”, a indiqué M. Tamboura.

Le Burkina Faso, pays sahélien pauvre, est confronté depuis 2015 à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières de groupes jihadistes, dont le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (affilié à Al-Qaïda) et le groupe Etat islamique au Grand Sahara.

Les forces de sécurité peinent à enrayer la spirale de violences jihadistes qui ont fait depuis 2015 plus de 1.500 morts.