Lorsque l’on s’inquiète du péril de l’islamo-gauchisme, on aurait grand tort de ne regarder que du côté de la France Insoumise.
Ils partagent une couleur : le vert. Mais pas seulement. Ils partagent aussi une approche totalitaire de la société.
Les uns veulent nous soumettre à la Nature. Les autres veulent nous soumettre à Allah et aux préceptes du Coran.
Ils ont en commun un anti-occidentalisme marqué car à leurs yeux l’Occident, et en creux le Blanc, est responsable de tous les malheurs du monde.
Les écolos nous accusent du saccage de la planète. Mais pas que. Ils ont, depuis des années, rejoint le camp de l’indigénisme et du communautarisme, épousant la cause de ceux qui accusent la France de racisme systémique, de discrimination globale anti-noire et arabe. À ce titre, ils vont plus loin que la gauche républicaine qui, elle, tente de maintenir un équilibre précaire entre dénonciation d’actes individuels de racisme et défense d’une république universaliste.
La drôle d’alliance
Les islamistes eux s’en foutent royalement de la planète. Mais la lutte anti-occidentale et l’exploitation des frustrations de certaines minorités en proie à la rude compétition de la mobilité sociale en Europe çà leur parle, ça leur sert. Et c’est ainsi que s’est forgée une alliance informelle, tacite mais tangible.
Prenons par exemple Esther Benbassa, sénatrice Europe Écologie-Les Verts, présente à la manifestation contre l’islamophobie du 10 novembre 2019, en compagnie d’une poignée de manifestants portant sur leurs manteaux une étoile jaune qui rappelle celle que devaient porter les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale – bien qu’elle n’ait que cinq branches et non six comme l’étoile de David. Au centre de l’étoile, le mot « muslim ». Et, à côté, un croissant jaune. Elle n’en était pas à sa première provocation islamophile. En avril 2016, elle publiait une tribune dans Libération, dans laquelle elle affirme : « Le voile n’est pas plus aliénant que la minijupe ».
Tollé dans une grande partie de la classe politique. Mais soutien total de son parti qui n’y voit rien de choquant.
Mais les choses s’emballent ces derniers mois.
En septembre 2020, Julien Bayou, secrétaire national d’EELV, défendait devant le conseil fédéral du parti le port du burkini dans les piscines municipales.
Autre date, autre exemple. Conseil de Paris le 17 novembre 2020. Anne Hidalgo, peu suspecte d’islamophobie, propose de rebaptiser une rue de notre capitale du nom d’un héros de la lutte pour la laïcité, décapité par un immigré tchétchène islamiste : Samuel Paty.
Hidalgo demande à ce que les Verts sortent de l’ambiguïté
Qui s’y oppose « pour des raisons techniques » ? Le groupe « Les Verts » menés par Fatoumata Koné, une Ivoirienne d’origine, qui revendique son identité musulmane. Gros malaise dans la classe politique, y compris chez Anne Hidalgo, qui demande aux écolos qu’ils « sortent de leur ambiguïté ».
Mais restons à Paris. Qui se souvient que ce groupe « Les Verts » avait, en novembre 2018, formulé une proposition visant à faire adopter des créneaux non-mixtes dans les installations sportives de la capitale ?
Le 14 février dernier, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, demande une étude sur l’islamo-gauchisme à l’université. Un secret de polichinelle sur lequel un ministre consent enfin à jeter un regard furtif. Énorme bronca dans une partie du monde universitaire, gangréné depuis longtemps par le gauchisme et plus récemment par l’islamisme. D’où, d’ailleurs, la fusion de ces deux concepts dans le néologisme « islamo-gauchisme » qui met les gauchos en furie. Les appels à la démission de Madame Vidal fusent. Mais qui sont les plus virulents parmi les politiques ? Jean-Luc Mélenchon bien sûr car l’islamo-gauchisme des « Insoumis » n’est plus un mystère pour personne. Mais aussi Yannick Jadot, le très « propre sur lui » patron des Verts et candidat à la présidentielle de 2022.
Et puis arrive la mère de tous les scandales islamo-gauchistes. Le principe d’une subvention de la mairie EELV de Strasbourg en faveur de la construction de la mosquée pro-Erdogan de l’association Millî Görüs qui a refusé de signer la « charte des principes pour l’islam de France » votée le 22 mars par la majorité verte-rose-rouge. Une nouvelle polémique encore plus énorme que les précédentes. Nouveau soutien inconditionnel de la direction des Verts en faveur de leur maire et qui va jusqu’à un dépôt de plainte en diffamation contre Gérald Darmanin et Marlène Schiappa, deux membres du gouvernement qui s’étaient légitimement émus de la complaisance des écolos avec l’islam politique.
Drôles de cultures!
Mais ce que cette affaire a masqué, c’est la décision de la maire verte de refuser la définition de l’antisémitisme proposée par l’Alliance Internationale de la Mémoire de l’Holocauste et pourtant déjà adoptée par les mairies de Paris, Nice, l’Assemblée nationale, le Conseil de l’Europe, le Parlement européen.
Pensez donc ! Cette définition considère comme antisémite le fait de nier au peuple juif son droit à l’autodétermination ou d’affirmer que l’existence d’un État d’Israël est une entreprise raciste ou encore le fait de comparer la politique israélienne contemporaine à celle des nazis. Définition qui percute le logiciel antisémite et antisioniste de toute une partie de l’électorat islamique et indigéniste que cultivent les verts, sans jeu de mots bien sûr.
Mais gardons-nous de penser que ce phénomène est purement français. Chez nos voisins Belges, et plus particulièrement les Wallons francophones, c’est pareil. Et même pire. Le parti « Ecolo », alter-ego de notre parti EELV outre-Quievrain défend le port du voile par les agents publics. Il a mis ses actes en concordance avec ses paroles en élisant, pas plus tard que le 2 avril dernier, Farida Tahar, une belgo-marocaine voilée, comme présidente du groupe vert au parlement francophone de Bruxelles.
Les Verts ont une image plus sympathique que Mélenchon
Mais l’islamo-gauchisme des Verts est bien plus grave que celui de l’extrême-gauche de la France Insoumise. Il associe, en effet, une cause sympathique, la défense de la nature, avec une cause mortifère pour la France et sa civilisation, à savoir l’islamisation de notre pays.
Mais ce qui précède ne signifie nullement que nous devons nous détourner de la protection de notre environnement et de la lutte contre le dérèglement climatique qui sont absolument cruciaux. Ne jetons pas avec l’eau du bain putride de l’islamo-gauchisme le beau bébé que nous ont légué des pionniers remarquables de l’écologie comme Brice Lalonde, Antoine Waechter, Corinne Lepage et, disons-le, un Nicolas Hulot qui est certes excessif, mais sincère et très éloigné des dérives délétères de ceux qui ont kidnappé l’écologie au profit du gauchisme et de l’islam politique. Le combat du camp de la France c’est aussi, bien sûr, le combat pour préserver et améliorer notre cadre de vie. C’est-à-dire de vivre Français en France.