Le Port autonome de Dakar est un univers gigantesque… engoncé en plein cœur de la capitale. S’il veut se développer, il doit se moderniser, mais aussi se « décentraliser ».
Certainement titillé à l’idée de voir ses concurrents du littoral ouest-africain, de Tanger à Pointe-Noire, rivaliser de projets tous plus ambitieux les uns que les autres, le Port autonome de Dakar (PAD) a lui aussi dégainé son plan de développement en 2018. Nommé à la direction de l’autorité portuaire à la fin de 2017, Aboubacar Sédikh Bèye n’a mis que quelques mois pour peaufiner la stratégie qu’il comptait mettre en œuvre avec son équipe de 2019 à 2023 pour donner une nouvelle jeunesse à un port dont les plus anciens bassins ont été creusés à la fin du XIXe siècle.
Depuis, l’eau a coulé le long des quais dakarois, de plus en plus enserrés par la métropole, qui n’a jamais cessé de s’étendre autour du PAD. Jusqu’à poser des problèmes d’engorgement devenus insolubles. « Si nous résolvons l’équation de la congestion, le Sénégal sera en mesure d’enregistrer une progression de trois points de croissance supplémentaires », assure le directeur général du PAD. L’enjeu est de taille pour le pays, qui, chaque année, réceptionne 90 % de ses échanges internationaux via ses différents terminaux dakarois.