Depuis la libération de centaines de jihadistes au Mali, en octobre, les autorités s’inquiètent de l’identité de certains de ces éléments, qui pourraient menacer sa sécurité.
« Pour nous, il s’agit d’un financement du terrorisme et son encouragement. C’est une honte pour un pays occidental d’agir comme ça sans penser aux conséquences futures », fulmine encore un responsable sécuritaire algérien, plus d’un mois après l’opération, à laquelle aurait contribué Paris, de libération de Soumaïla Cissé et Sophie Pétronin, en échange de la remise en liberté de plusieurs centaines de jihadistes au Mali et de plusieurs millions d’euros.
C’est peu dire que du côté d’Alger, la nouvelle a été fraîchement accueillie. « Le terrorisme dans le Sahel est né à la suite du paiement de rançons au début des années 2000. Jamais les groupes armés n’auraient pu s’installer dans un endroit aussi rude s’ils n’étaient pas assis sur un matelas d’euros », renchérit le sécuritaire algérien. Officiellement, la France assure ne pas payer pour obtenir la libération de ses otages, et le Premier ministre français Jean Castex a nié le 12 octobre que Paris avait participé aux négociations entre entre le gouvernement malien et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [Jnim].
« Pratiques douteuses »
L’identité des jihadistes libérés inquiète également Alger. Le 16 novembre, les autorités ont arrêté El Hocine Amar Ould Maghnia, dit « Maïs » à Timaouine, dans la wilaya de Tamanrasset. L’homme « compte parmi ceux qui ont bénéficié de l’accord ayant