Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian qui devait se rendre jeudi à Bamako, a reporté son voyage à dimanche en raison d’un incident technique, a-t-on annoncé dans son entourage. Le Falcon dans lequel il devrait arriver à Bamako via Tunis n’a pas pu décoller pour des raisons techniques, nécessitant un changement de programme, a-t-on précisé.
Le ministre français des Affaires étrangères doit rencontrer les autorités de transition à Bamako après le coup d’État du 18 août, afin de travailler à la relance des accords de paix d’Alger de 2015, dont la mise en œuvre est en grande partie restée lettre morte. Il s’agira de la première visite d’un responsable français au Mali depuis le putsch. Un président de transition a été nommé, ainsi qu’un Premier ministre, tous deux des civils. Les colonels se sont néanmoins réservé les postes clés dans le gouvernement de transition.
“Ce déplacement reporté devrait consacrer la signature de 5 conventions de l’Agence française de développement pour un montant total de plus de 92 milliards de francs CFA (140 M€). Ces conventions portent sur des projets très concrets, répondant aux principaux besoins des populations du Mali : 1) amélioration du réseau électrique national, 2) amélioration de l’accès en eau potable pour 6 localités du Mali, 3) autonomisation des femmes, 4) « filets sociaux » de lutte contre la pauvreté notamment par le biais de transferts monétaires, 5) accompagnement de la Banque Nationale de développement agricole du Mali’’, indique un communiqué de l’Ambassade de France au Mali.
Notons que la transition est amorcée. Sous pression de la communauté internationale, les auteurs du putsch qui ont fait partir l’ancien président IKB se sont engagés à rendre le pouvoir à des dirigeants civils élus au terme d’une période de transition d’une durée maximale de 18 mois. La France, qui a déployé plus de 5.000 hommes au Sahel, a réitéré après le coup d’État sa détermination à poursuivre le combat antijihadiste au Mali, et ce malgré des appels de plus en plus nombreux à engager des négociations avec les groupes armés radicaux.
Soulignons-le; la signature de l’accord de coopération et de défense entre la France et le Mali à Bamako le 16 juillet 2014 au Ministère de la Défense a été signé par Ba N’Dao à l’époque ministre malien de la Défense et des Anciens combattants et Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense pour un nouvel accord de coopération et de défense entre les deux pays. Cette nouvelle visite renforcera les liens entre les deux pays, mais aussi entre les deux personnalités.