Si la libération jeudi dernier de Soumaïla Cissé, Sophie Pétronin et les deux Italiens, Nicola Chiacchio et le père Pier Luigi Maccali, a été unanimement saluée, la polémique s’est vite installée quant aux contreparties consenties.
Moins que les milliards de F CFA payés c’est la libération des centaines de jihadistes dont une vingtaine de « gros calibres » qui dérange jusqu’au sein des forces françaises Barkhane. Le président de la commission des affaires étrangères et de la Défense du Sénat français, Christian Cambon, révèle à RFI que parmi les terroristes libérés se trouvent de manière absolument formelle quatre ou cinq qui ont signé des crimes de sang épouvantables et prévient que « s’il n’y a pas de contrepartie de paix et d’apaisement et s’il s’agit simplement de la contrepartie de ces quatre libérations, bien évidemment, cela pose problème. Et si c’était ça le marchandage, cela aurait été un marchandage particulièrement périlleux et dangereux pour nous ».
Une polémique récurrente à chaque libération d’otages et d’ailleurs l’opposition malienne s’était presque offusquée en 2014 du cas de Serge Lazarevitch et avait exigé des explications. Le débat est relancé par d’autres.