Une cellule affiliée au groupe djihadiste Etat islamique (EI) qui planifiait des attentats-suicides a été démantelée jeudi 10 septembre au Maroc, a annoncé la police locale, précisant que cinq hommes avaient été arrêtés et divers équipements saisis, dont des ceintures explosives.
Les cinq « extrémistes », âgés de 29 à 43 ans, ont été interpellés au cours d’une opération simultanée menée dans différents sites, à Tanger et dans la région de Rabat, selon le Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ) chargé notamment de la lutte antiterroriste.
Les perquisitions menées dans les commerces et les logements utilisés par les suspects comme « base arrière de soutien logistique » ont notamment permis de saisir des ceintures explosives, 3 kg de nitrate d’ammonium (généralement utilisé comme composant explosif), des équipements électroniques, des cagoules et un lot d’armes blanches, selon la même source.
Le chef de la cellule, fiché comme multirécidiviste, « avait planifié avec ses complices de cibler des installations et sites sensibles à l’aide d’engins et de ceintures d’explosifs pour déstabiliser (…) le royaume », a-t-elle ajouté. Les suspects avaient déjà repéré « des cibles à attaquer lors d’attentats-suicides (…) afin de servir l’agenda destructeur de Daech », l’acronyme du groupe EI.
« Résistance farouche »
Deux des suspects ont opposé une « résistance farouche » lors de leur arrestation d’après le BCIJ. L’un a grièvement blessé un policier à l’avant-bras avec un couteau dans la bourgade de Tiflet, à l’est de Rabat, tandis que l’autre a tenté de se faire exploser avec une bonbonne de gaz à Temara, au sud de la capitale marocaine.
Tous ont été placés en garde à vue pour « déterminer l’ensemble des ramifications (…) et interpeller tous les complices » du réseau.
L’opération qui a permis, selon le BCIJ, de « mettre en échec des plans imminents et extrêmement complexes » a donné lieu à un déploiement important des forces spéciales, selon les médias locaux sur place.
Le communiqué du BCIJ fait état d’un « contexte marqué par la hausse des menaces terroristes visant le royaume, notamment avec la recrudescence des activités terroristes dans la région sahélo-saharienne et dans des zones en Afrique du Nord ».