Général Dominique Delawarde : Géopolitique générale (samedi 7 décembre 2024)

Géorgie

À une semaine de l’élection présidentielle géorgienne au suffrage indirect, la tentative de révolution colorée téléguidée et soutenue par l’Occident otanien (US-UE) semble s’essouffler, mais elle n’a peut-être pas dit son dernier mot. Il faudra aux autorités géorgiennes, confortées par le suffrage populaire, rester vigilantes jusqu’au bout, c’est à dire jusqu’à la mise en place d’un nouveau président dans 3 semaines.

On peut s’étonner que la contestation du résultat des élections législatives géorgiennes soit survenue alors même que le rapport de la mission d’observation de ces élections géorgiennes mandatée par l’OSCE a été positif. Il est vrai que les USA et l’UE préfèrent ignorer les conclusions du rapport de l’OSCE dès lors que les résultats de l’élection ne leur donnent pas satisfaction. «Contestez, contestez, il en restera toujours quelque chose»et l’on peut toujours tenter le coup d’une révolution colorée qui a marché tant de fois sur des narratifs bidons imaginés par les néocons de l’Occident otanien.


Élections en Roumanie

Alors qu’elle semble échouer jusqu’à présent, en Géorgie, l’ingérence de l’Occident otanien semble payer en Roumanie où l’on apprend que la Cour constitutionnelle roumaine, probablement aussi corrompue que la nôtre, vient d’invalider le résultat du 1er tour des élections présidentielles sous le prétexte éculé d’une ingérence russe. Ben voyons !

Les roumains doivent comprendre, une fois pour toute, que les résultats seront invalidés jusqu’à ce qu’ils consentent à élire le candidat adoubé par l’UE. L’avoir éliminé dès le premier tour était une faute impardonnable. C’est ça l’UE …

Mais pas de problème ! La machine à frauder du type Maia Sandu, avec le vote de la diaspora moldave, va se mettre en place en Roumanie. L’UE trop sûre d’elle et de son effet d’attraction s’est laissée surprendre dans l’élection présidentielle roumaine où elle voyait son candidat triomphalement élu. Elle ne sera plus prise au dépourvu lors de la nouvelle version des élections, à moins que les électeurs roumains ne finissent par se fâcher vraiment tout rouge avec l’UE.
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Trump-Macron

Alors que le président Macron va, une fois de plus, tenter de redorer sa désormais triste réputation dans l’opinion française et dans l’opinion internationale en surfant sur la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris ; alors qu’il va tenter, une fois de plus, de se donner de l’importance en s’agitant, à grand frais dans une France ruinée, au milieu d’une foule d’invités prestigieux, dont le président US élu, Donald Trump ; il est bon de se rappeler quelques déclarations passées de Trump sur le président français et sur la France : «Donald Trump s’en prend à Emmanuel Macron avant le sommet de l’OTAN».Ces déclarations montrent à quel point le président US élu méprise le président français.

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La France chassée d’Afrique

Sous présidence Macron, et sous l’action désastreuse et contre-productive d’une diplomatie arrogante et à la dérive, conduite par ses mignons néo-cons et incompétents, nommés par népotisme ou par la promotion canapé, la France a perdu l’essentiel de son crédit en Afrique. La jeunesse africaine francophone exige aujourd’hui pour son continent le respect et non la condescendance, la souveraineté et non la dépendance, les valeurs traditionnelles et non le wokisme «progressiste» à la française. Pas moins de cinq pays ont déjà pris leurs distances avec la France : Burkina Faso, Mali, Niger, et tout récemment le Tchad et le Sénégal.

Il n’est pas exclu que, pour les mêmes raisons, le Gabon et la Côte d’Ivoire suivent dans les mois ou les années à venir d’autant que la multipolarité émergente ouvre de nouvelles perspectives au continent Africain : «Grand Angle : Tchad, Sénégal, qui veut encore de l’armée française en Afrique ?»

Moins politiquement correcte, cette vidéo de 4 mn d’une influenceuse africaine, Nathalie Yamb, dont le site compte un demi-million d’abonnés. Ses propos et les près de 2300 commentaires qui suivent sont révélateurs de l’état d’esprit d’une jeunesse africaine qui ne supporte plus l’ingérence, l’arrogance et la condescendance.