Après l’Ukraine, les «sept fronts» d’Israël (Gallant dixit, ministre de la défense) ont atteint de nouveaux sommets lorsque les Gardiens de la révolution islamique d’Iran (CGRI) ont lancé de manière inattendue des missiles balistiques de représailles sur des cibles situées dans la capitale provinciale kurde d’Erbil, dans le nord de l’Irak, où le centre d’espionnage offshore du Mossad israélien a été touché, ainsi qu’en Syrie.
Le CGRI a lancé un troisième groupe de missiles contre des sécessionnistes au Baloutchistan (Pakistan), qui a détruit deux bases du groupe terroriste Jaish ul-Adl, d’où pourraient provenir les attentats à la bombe à Kerman (Iran), lors de la cérémonie de deuil de l’emblématique dirigeant iranien Qassem Soleimani, assassiné en 2020 sur ordre de Trump, pour favoriser son gendre Jared Kushner et Netanyahou.
Le CGRI a frappé des cibles djihadistes d’ISIS contre l’une de ses ramifications du Parti islamique du Turkestan à Idlib qui opère librement en Syrie. Un autre centre d’Al-Qaïda aligné sur Hayad Tahrir al-Sham a également été touché.
La trajectoire du missile iranien Khaybar Shekan (photo) est de 1450 kilomètres et la distance entre l’Iran et Idlib (Syrie) est de 1200 kilomètres, ce qui constitue un avertissement clair pour Tel-Aviv et son protecteur américain : n’importe quel point d’Israël peut être frappé sans invasion par les alliés iraniens qui forment «l’axe de la résistance» à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, au Yémen et en Irak.
L’attaque sur Erbil a été la plus importante, avec la destruction de la maison du marchand kurde Peshraw Dizayee, qui a fait des affaires sans scrupules avec les États-Unis en vendant du pétrole irakien à Israël et dont la maison était le nid des espions du Mossad.
Depuis l’assassinat de l’emblématique Soleimani, l’Iran a subi toutes sortes d’humiliations de la part des États-Unis et du Mossad, qui se sont même exprimés dans la série Téhéran pour se moquer de son projet nucléaire, tout en ôtant la vie à des scientifiques persans. Avec ses représailles tardives, l’Iran semble avoir tourné la page de l’humiliation et s’apprête à frapper là où les intérêts du Mossad et de ses opérateurs sont concernés.
Le jour de la visite spectaculaire du ministre indien des Affaires étrangères Jaishankar en Iran, les représailles iraniennes se sont déroulées à Erbil (Kurdistan)/Idlib (Syrie)/Balouchistan.
Après l’étonnante visite de cinq jours de Jaishankar à Moscou et à Saint-Pétersbourg, près de deux semaines plus tard, la connectivité logistique de l’axe Russie/Iran/Inde et son projet géoéconomique de corridor international de transport nord-sud (INSTC) sont consolidés, de même que la réactivation du port de Chabahar (Iran) financé par l’Inde, qui fait concurrence au port de Gwadar construit par la Chine au Baloutchistan (Pakistan).
Le journal libanais Al Mayadeen, proche du Hezbollah, fait état de la «finalisation de l’accord pour le développement du port de Chabahar».
Jaishankar a fait référence à «l’intérêt de l’Inde à bénéficier de la position géographique unique de l’Iran et de son accès aux marchés d’Asie centrale, d’Afghanistan et d’Eurasie».
La visite spectaculaire de Jaishankar en Iran a fait la une des portails russes Sputnik et Russia Today.
Deux civilisations millénaires comme l’Inde et l’Iran ne pouvaient ignorer leur «connectivité culturelle» unique et Jaishankar a affirmé que «l’Iran et l’Inde sont unis par de profonds liens culturels, littéraires et linguistiques». Pour l’heure, l’Inde a déjà décidé d’inclure le farsi iranien parmi les neuf (sic) langues classiques de l’Inde.
Les pays civilisés millénaires, membres des BRICS+, ont pour mission de sauver la planète de la barbarie grâce à l’ambroisie de la civilisation.