Le gouvernement burkinabè a dévoilé mercredi la création d’une nouvelle unité d’élite antiterroriste de la police nationale afin de lutter contre le terrorisme. Le Groupe spécial d’intervention de la police nationale (GSIPN) a été officiellement instauré, représentant une unité d’élite chargée de gérer opérationnellement des crises sécuritaires complexes et d’autres opérations d’intérêt stratégique, comme l’a annoncé le gouvernement à l’issue de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.
Face à la persistance du terrorisme, le gouvernement burkinabè avait déjà pris des mesures significatives en 2021 en créant les Groupements d’unités mobiles d’intervention (GUMI) dans le cadre d’une mobilisation générale de toutes les forces combattantes. Une évaluation approfondie a révélé que les GUMI partagent largement les mêmes missions et attributions que l’Unité d’intervention polyvalente de la police nationale (l’UIP-PN). Dans cette optique, afin de mieux adapter cette dernière au contexte sécuritaire actuel et futur, le gouvernement a décidé de la restructurer, donnant ainsi naissance au GSIPN, qui remplace désormais l’UIP-PN.
Par ailleurs, dans le même cadre de la lutte contre le terrorisme, le président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, avait approuvé un décret portant sur la création de sept Brigades d’intervention rapide (BIR) dans les régions du Sud-Ouest, du Nord, de l’Ouest et de l’Est du pays. Selon l’Agence d’information du Burkina (AIB), ces BIR, composées de militaires, seront déployées à des emplacements stratégiques tels que Gourcy (Nord), Gaoua (Sud-Ouest), Kongoussi (Centre-Nord), Banfora (Ouest), Solenzo (Ouest), Bogandé (Est) et Gayéri (Est).
Outre leur rôle central dans la lutte antiterroriste, ces brigades auront pour mission d’assurer les escortes de grands convois logistiques au profit des Forces armées nationales ou d’autres organismes, de participer à la lutte contre le grand banditisme aux côtés des forces de sécurité intérieure, et de préserver et perpétuer les traditions militaires, selon la même source.
Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à une escalade de violences perpétrées par des groupes terroristes affiliés à l’État islamique et à Al-Qaïda. Ces actes de violence ont entraîné la perte de plus de 16 000 vies civiles et militaires depuis 2015, dont plus de 5 000 rien que depuis le début de l’année 2023, selon les données de l’ONG Acled.