Théâtre fin juillet de violentes manifestations contre les casques bleus de la Monusco, la ville de Butembo, dans l’est de la République démocratique du Congo, a été attaquée ce mardi 23 août par des miliciens issus des Maï-Maï.
Les hommes armés s’en sont pris à un site de la force onusienne, dont le personnel a été redéployé à l’extérieur de la ville. L’armée congolaise a riposté, tuant deux assaillants et en capturant quatre autres, lors des échanges des tirs survenus dans un quartier populaire de Butembo.
« Ils sont partis au centre-ville, là où se trouvait la position de la Monusco, explique le capitaine Anthony Mwalushay, porte-parole de l’armée dans la région, au micro de Pascal Mulegwa. Il n’y avait personne, ils ont commencé à tirer dans le vide. Les forces armées sont arrivées sur place et ont riposté vigoureusement. L’ennemi a pris la direction de la cellule Furu, c’est un milieu connu pour être le berceau de mouvements, de groupes maï-maï qui sont vraiment aux alentours de la ville. C’est là où il y a eu échanges et face à face. »
Le calme est revenu pour le moment à Butembo, précise le porte-parole de l’armée. « Nous continuons toujours à mener des opérations de patrouille et ratissage dans cette ville qui semble menacée ces derniers temps par non seulement les ADF/MTM mais aussi par plusieurs groupes armés, entre autres Maï-Maï Baraka, aux alentours et même dans certains quartiers chauds. »
Cette attaque à Butembo intervient après le retrait des casques bleus. Il y a une semaine la Monusco a annoncé la suspension de ses opérations à Butembo après les manifestations contre l’inaction supposée de la mission onusienne en RDC.