Il s’agit de la cinquième attaque depuis novembre 2021, due à des incursions de groupes djihadistes présents de l’autre côté de la frontière, au Burkina Faso.
L’armée togolaise a affirmé mardi 23 août avoir repoussé une attaque menée lundi soir par des « groupes armés terroristes » ayant fait « quelques blessés » dans le village de Blamonga, dans l’extrême-nord du pays. Il s’agit de la cinquième attaque perpétrée depuis novembre 2021 dans cette partie du Togo, en proie à des incursions des groupes djihadistes présents de l’autre côté de sa frontière, au Burkina Faso.
« Lundi vers 22 heures GMT, les forces de défense et de sécurité de l’opération Koundjoaré ont été une fois encore victimes d’une attaque complexe sur une patrouille qui a sauté sur une mine artisanale dans le village de Blamonga », a déclaré mardi sur la radio privée Kanal FM le lieutenant-colonel Samah Soussou, chef du bureau de la communication à l’état-major.
Les membres de « groupes armés terroristes » ont ensuite ouvert le feu sur les soldats togolais, qui « ont riposté de façon rigoureuse, ce qui a obligé l’ennemi à battre en retraite. Malheureusement, nous avons enregistré quelques blessés qui sont pris en charge par des services compétents », a-t-il souligné, sans toutefois donner de bilan précis.
Récente série de raids frontaliers
Le lieutenant-colonel Soussou a précisé à l’AFP que les échanges de tirs avaient duré « plusieurs minutes » avant que les « éléments des groupes armés terroristes » regagnent le Burkina Faso, ajoutant que des informations complémentaires seront publiées dans un communiqué.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont aux prises avec des insurrections djihadistes et les Etats côtiers voisins comme le Bénin, le Ghana, le Togo et la Côte d’Ivoire s’inquiètent depuis plusieurs années de débordements sur leur territoire. Une récente série de raids frontaliers au Togo et au Bénin a confirmé ces craintes.
Le Togo a été frappé mi-juillet par une attaque sanglante menée par des « individus armés non identifiés », selon l’armée qui n’a pas communiqué de bilan précis, parlant de « plusieurs morts et quelques blessés ». Des médias locaux avaient quant à eux évoqué entre quinze et vingt civils tués.