Les conflits qui s’entrechoquent en Afrique aggravent la crise des déplacements forcés

Avec la régionalisation croissante des conflits en Afrique, les populations déplacées de force sont de plus en plus confrontées à la situation difficile de devoir fuir vers des pays voisins qui connaissent également des conflits.

Faits marquants

On estime à 45,7 millions le nombre d’Africains déplacés de force – réfugiés, déplacés internes ou demandeurs d’asile. Cela représente 3 % de la population du continent.
Ce schéma, qui continue depuis 15 ans, prolonge la tendance d’augmentation constante du nombre de personnes déplacées de force. L’Afrique reste le continent qui compte le plus grand nombre de personnes déplacées de force, soit 43 % du total mondial.
69 % de ces 45,7 millions de personnes sont des déplacés internes (PDI) dans leur propre pays. Cependant, la part des personnes déplacées à l’extérieur de leur pays a augmenté de manière significative au cours de l’année écoulée, en grande partie en raison de l’augmentation des flux de réfugiés en provenance du Soudan, du Burkina Faso, de la République démocratique du Congo (RDC) et du Mali.
97% des personnes déplacées de force en Afrique cherchent à se réfugier sur le continent.

Les conflits sont le principal facteur de déplacement de force

96 % des populations déplacées de force proviennent de pays confrontés à des conflits armés.

96 % des populations déplacées de force sont originaires de pays en proie à un conflit armé, ce qui souligne le rôle central de la guerre dans le déplacement des populations.
14 des 15 pays africains ayant les niveaux les plus élevés de déplacements forcés sont confrontés à des conflits. L’exception est l’Érythrée, qui a connu un exode de 19 % de sa population en raison du niveau de répression qui y perdure.
9 pays africains ont signalé plus d’un million de personnes déplacées au cours de chacune des trois dernières années, ce qui met en évidence l’instabilité persistante des conflits en Afrique – pour ces pays et leurs régions.

Des crises qui s’aggravent

8 des 11 pays accueillant le plus grand nombre de déplacés externes sont eux-mêmes en proie à des conflits.

Cette année, le nombre de réfugiés et de demandeurs d’asile accueillis dans un autre pays africain a augmenté de 13 %, soit 11,44 millions de personnes, ce qui souligne les implications intrarégionales de ces flux de population persistants.
8 des 11 pays accueillant le plus grand nombre de déplacés externes sont eux-mêmes en proie à des conflits. Cela reflète la régionalisation croissante – et les liens interrégionaux – des conflits dans la Grande Corne, le Sahel et le bassin du lac Tchad.
La détérioration de la sécurité au Sahel a entraîné l’afflux d’un nombre croissant de réfugiés en Mauritanie et dans d’autres pays côtiers d’Afrique de l’Ouest. Le Burkina Faso est à l’origine de la majorité du déplacement de force du Sahel, avec une population déplacée estimée à 4 millions de personnes, soit près d’un cinquième des citoyens burkinabè. Il est toutefois difficile de vérifier les chiffres exacts, étant donné que la junte militaire a cessé de communiquer le nombre de personnes déplacées en 2023.

Le Soudan est le foyer de la crise des déplacements forcés en Afrique

Le Soudan est le pays qui compte le plus grand nombre de personnes déplacées de force (14,4 millions), soit une augmentation de 14 % par rapport à l’année dernière.

    La population soudanaise déplacée de force représente 32 % du total continental.

La population soudanaise déplacée de force représente 32 % du total continental. Cela souligne la brutalité du conflit soudanais qui continue de s’étendre depuis qu’il a éclaté en 2023.
Les 10,1 millions déplacés internes du Soudan représentent le plus grand déplacement interne de tous les pays du monde.
Le Soudan est désormais le pays africain avec la plus grande part de sa population déplacée de force (29 %), dépassant le Soudan du Sud.
Quatre des pays comptant plus d’un million de personnes déplacées sont voisins du Soudan, ce qui met en évidence les implications aggravantes des conflits en cours pour toute la région.
À titre d’illustration, on estime que 800 000 réfugiés sud-soudanais sont retournés au Soudan du Sud depuis 2023, fuyant la violence croissante au Soudan. Ils sont accompagnés d’environ 380 000 réfugiés soudanais qui fuient vers un pays dévasté depuis plus d’une décennie par une guerre civile.

Des progrès fragiles dans certains pays

Le nombre total de personnes déplacées de force serait nettement plus élevé si l’on ne tenait pas compte d’une baisse estimée à 4,5 millions du nombre de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, principalement en Éthiopie et en RDC.
Ces baisses reflètent le retour en cours des personnes déplacées dans les régions du Tigré et de l’Amhara en Éthiopie et la réinstallation des personnes déplacées par l’offensive du M23 dans l’est de la RDC. Les tensions accrues entre l’Éthiopie et l’Érythrée ainsi que la poursuite des combats en RDC pourraient toutefois entraîner un retournement de ces progrès.

Augmentation des déplacements causés par une catastrophe naturelle

Au cours de l’année écoulée, les catastrophes naturelles (principalement les inondations) ont provoqué une augmentation de 33 % des déplacements forcés en Afrique. Cela ajoute 5,6 millions de personnes aux 45,7 millions de personnes déplacées de force en raison d’un conflit. C’est donc en Afrique que l’on enregistre le plus grand nombre de déplacements provoqués par des catastrophes naturelles dans le monde, avec 57 % du total mondial.
Huit des douze pays connaissant les plus grands déplacements causés par des catastrophes naturelles étaient également en proie à des conflits. Cela souligne le chevauchement et l’imbrication des fragilités. De nombreuses personnes déplacées par les conflits et vivant dans des camps de déplacés internes sont contraintes de se déplacer à nouveau en raison des menaces causées par les inondations ou d’autres catastrophes naturelles, prolongeant leur déplacement et retardant leur rétablissement.

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